Polémique autour de la commission d'enquête sur la gestion du Club des Pins. Initiée par les députés du RCD à l'APN, cette dernière semble avoir dérangé les membres du groupe parlementaire des indépendants, dont fait partie l'ancien cadre du parti, Noredine Aït Hamouda . Ce groupe se dit agacé par «les pressions exercées par les représentants du RCD sur ses membres» en vue de recueillir leurs signatures afin d'ouvrir ladite enquête parlementaire. «Ces agissements et pratiques, qui attestent du niveau et de la culture politique de leurs auteurs, viennent en contradiction des dispositions de la loi électorale et du règlement intérieur qui établissent désormais la fin du nomadisme politique», estime le groupe parlementaire des indépendants dans un communiqué rendu public hier. Ce dernier affirme que «l'ancien président du RCD avait bénéficié de traitements de faveur et était résident au Club des Pins». «Le courage et l'honnêteté imposent aux députés du RCD de rendre public et assumer cet état de fait en préambule de leur soi-disant commission d'enquête parlementaire destinée en réalité à faire de l'agitation politique», ajoute-t-on dans le communiqué qui invite ainsi les élus du RCD «à passer par Noredine Aït Hamouda pour tout contact politique avec les membres du groupe». Réagissant à ce communiqué, le chargé de communication du RCD, Yacine Aissiouene, précise que «les députés du parti ont approché leurs collègues du FFS, du MSP, du PT, d'El Adala et d'El Moustakbal». «Mais ce sont seulement ceux qui tirent profit de ces pratiques qui s'agitent. La commission que nous demandons concerne la gestion du Club des Pins et non pas ses résidents. Mais les privilégiés qui s'agitent ont chargé le planton du groupe parlementaire des indépendants pour réagir», dit-il, précisant qu'il n'y a aucune atteinte à la réglementation dans la démarche. «L'initiative d'une loi peut émaner d'un député qui peut solliciter la signature de tous les députés. Celui qui ne connaît pas cette démarche peut nous demander de lui donner des cours accélérés», ajoute-t-il.
