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Réda Seddiki : «Une expression française de l'humour algérien»
Théâtre : Chroniques avignonnaises
Publié dans El Watan le 12 - 08 - 2017

Grand de taille, il fait un peu «grand duduche», le personnage d'éternel étudiant du regretté dessinateur Cabu.
Réda Seddiki est un cas à part. Une interrogation. Un mystère qui s'est dévoilé à Avignon. Originaire de Tlemcen, brillant élève, il se prend de passion pour les mathématiques. Cela lui vaut d'être admis en France pour des études supérieures en la matière.
Ce sera à Paris, au détour des années 2008. Comme tous les jeunes de son âge, il a une idée de la France et une envie de ce que sa culture représente. Il n'a que 17 ans, les ambitions intactes face à sa vie qui s'ouvre. D'autant que lui-même ne provient pas d'une histoire sans culture.
A Tlemcen, il a fréquenté le conservatoire de 2002 à 2008. Son rapport à l'art sous toutes ses formes est donc établi. Les études achevées avec un master de cryptographie en poche, l'idée de revenir au pays est pour un temps retardée. Sans boulot, pourtant, il risque un jour d'être expulsé.
Mais il a les idées bien arrêtées : réussir à dire ce qu'il a sur le cœur, sur la France bien évidemment, comme sur l'Algérie, dont la nostalgie ne le quitte pas une seconde. Il en parle avec «émotion, amour et respect», est-il noté dans son dossier de presse. Il explique à El Watan : «A l'université, j'avais créé une association avec un ami pour proposer des spectacles pour les étudiants, car on trouvait que cela coûtait cher.
On essayait de trouver des combines. Par exemple, on mettait en place des plateaux d'humoristes. A force de rencontrer ces artistes, j'ai eu l'envie de créer, d'écrire. C'est parti de là.» De fil en aiguille naît son spectacle intitulé Deux mètres de liberté, dont il avait projeté au départ le titre plus direct de Lettre à France. Dès les premières minutes, il embarque la salle vers l'Algérie. Lui qui a dû avaler des couleuvres dans sa vie en France, il conduit le public vers un horizon apaisé, tendre, paisible. Rien à voir, par exemple, avec l'acidité d'un Fellag. Seddiki veut faire aimer l'Algérie, comme il a aimé et aime la France.
Il crée un personnage grand, avenant, sympathique, rieur. Réda Seddiki nous définit ce personnage qui n'a pas de nom, sinon le sien : «Il pratique une expression française de l'humour algérien. Il est caustique et acerbe, avec beaucoup de bienveillance. Il est taquin.»

«JE ME SUIS BATTU POUR NE PAS êTRE ENFERMé DANS UNE CASE»
Réda Seddiki joue sur une fibre un peu tendue, comme un funambule entre ces désormais deux pays. Il fait très attention de ne pas tomber, ni d'un côté ni d'un autre. Il acquiesce à cette méfiance : «On peut très vite déraper, mais c'est ce qui va créer les scènes du spectacle qui sont intenses.» Et aussi un peu absurdes, préfigurant déjà ce que ce personnage, en mûrissant, apportera comme intelligence et à propos. «C'est pour moi un peu le côté mathématiques. Durant ma jeunesse, j'ai fait beaucoup de démonstrations par l'absurde et de logiques.
L'absurde dans les maths ou dans la littérature, c'est pareil. Parfois je m'amuse à transférer cela dans mes spectacles». Dans ce parcours atypique, dont peu d'étudiants algériens en France peuvent se targuer, Seddiki reconnaît une grande part de chance et d'opportunité : «Du travail aussi, et de la passion !
A la base, je voulais écrire un livre pour parler de tous ces sujets relatifs à mon parcours et ce que je ressens ici. Je me suis demandé qui allait le lire. Ce sont des sujets sensibles. J'ai ensuite pensé au spectacle d'humour, car avec le rire on peut tout faire passer. Au début, le spectacle n'a pas vraiment plu aux professionnels. Attention, sujet sensible : France et Algérie, me disait-on. On m'a renvoyé un côté très particulier, me demandant de faire plutôt un ‘‘humour couscous''. On m'a dit que j'étais un Algérien et qu'il fallait faire du folklore : le désert, le thé à la menthe. Une façon de me mettre dans une case. Je me suis battu contre ça.»
C'est alors qu'il passe une audition. Il est pris à Paris dans un théâtre qui s'appelle La Cible, à Pigalle : «J'ai commencé à jouer, une fois par semaine, avec un petit public. Puis celui qui allait devenir mon directeur artistique est venu. Il a aimé et depuis trois ans on travaille ensemble. J'ai joué sur la péniche Nouvelle scène, sur la Seine. C'est lui qui m'a organisé le passage pendant le Festival Off d'Avignon.»
Pour lui, «passion et abnégation font la réussite lorsqu'on est convaincu de ce qu'on fait. J'ai envie de défendre un propos. C'est important».


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