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Nettoyage ethnique en Birmanie
Les Rohingyas victimes d'assassinats, de viols et de pillages
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2017

Human Rights Watch (HRW) tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme sur le drame des Rohingyas que Naypyidaw cherche vraisemblablement à exterminer.
A la fin du mois d'août, l'armée birmane a lancé une vaste opération de représailles dans l'Etat Rakhine, une région pauvre et reculée de l'ouest de la Birmanie, après l'attaque d'une trentaine de postes de police par des rebelles de l'Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), qui dit vouloir défendre les droits bafoués de la minorité musulmane rohingya.
Après dix jours de violences, qui ont fait près de 400 morts, quelque 125 000 Rohingyas ont fui au Bangladesh voisin. L'exode des Rohingyas vers le Bangladesh est terrible, tant il est parsemé de dangers.
L'ONG de défense des droits de l'homme rapporte que de nouvelles images satellite révèlent que plusieurs centaines de maisons de Rohingyas ont été détruites par le feu dans l'Etat de Rakhine en Birmanie. Ces images, ajoute l'ONG basée à New York, font état d'«incendies ayant touché environ 700 maisons du village de Chein Khar Li dans le district de Rathedaung, habité par des membres de la communauté musulmane rohingya, soit la destruction quasi totale du village».
Human Rights Watch soutient que le gouvernement birman devrait d'urgence permettre à des experts indépendants de déterminer les causes de ces incendies et d'examiner les allégations de graves violations des droits humains contenues dans des témoignages livrés par des réfugiés rohingyas ayant fui vers le Bangladesh. «Ces nouvelles images satellite qui montrent la destruction d'un village rohingya soulèvent de profondes inquiétudes quant à l'ampleur de la dévastation dans l'Etat de Rakhine, dans le nord du pays», a déclaré, cette semaine, Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie à Human Rights Watch.

Maisons incendiées et population en fuite
De précédentes images satellite ont montré que 17 autres villages de l'Etat de Rakhine ont été dévastés par des incendies entre les 25 et 30 août 2017. Ces incendies ont eu lieu après une série d'attaques menées le matin du 25 août par des combattants de l'ARSA contre des postes de police, une base militaire et des bureaux du gouvernement birman. Certains observateurs dénoncent carrément un cas de nettoyage ethnique.
Le Comité d'information du gouvernement birman a imputé la responsabilité des incendies aux combattants de l'ARSA, voire à des villageois rohingyas – accusés de mettre le feu à leurs propres maisons – sans toutefois fournir la moindre preuve de ces allégations.
De nombreux Rohingyas, ayant fui leurs villages dans l'Etat de Rakhine et cherché refuge au Bangladesh, ont déclaré pour leur part à HRW que des soldats et des policiers birmans avaient incendié leurs maisons et attaqué les villageois. Plusieurs d'entre eux portaient des traces de récentes blessures par balles ou par éclats d'obus. Face à de tels témoignages, Human Rights Watch dit avoir appelé le gouvernement birman à accorder «immédiatement» des visas aux trois experts de la mission d'établissement des faits mise en place par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Le silence complice de Aung San Suu Kyi
En réaction au massacre des Rohingyas, la Prix Nobel de la paix 2014, Malala Yousafzai, a dénoncé lundi le silence d'Aung San Suu Kyi. La jeune Pakistanaise a critiqué également l'inaction de son homologue birmane face au drame des Rohingyas. La jeune femme de 20 ans a pris la tête des protestations internationales contre la persécution des Rohingyas. Dans un message sur Twitter, Malala Yousafzai a appelé notamment à «la fin des violences» et demande que d'autres pays, y compris le sien, le Pakistan, suivent l'exemple du Bangladesh dans l'accueil des Rohingyas «qui fuient la violence et la terreur en Birmanie».
Aung San Suu Kyi, qui fut détenue puis assignée à résidence par la junte birmane au pouvoir jusqu'en novembre 2010 et qui est actuellement à la tête du gouvernement birman, n'a en effet pas condamné les exactions commises contre les Rohingyas. Son service de presse distille au contraire depuis dix jours des photos de membres des forces de l'ordre tués à l'arme blanche et des commentaires acerbes contre les médias internationaux, accusés de ne pas désigner systématiquement les attaquants rohingyas comme des «terroristes».
Aung San Suu Kyi a reçu lundi la chef de la diplomatie indonésienne, Retno Marsudi, dépêchée en Birmanie pour tenter de mettre fin aux violences.
«La violence et cette crise humanitaire doivent cesser immédiatement», avait lancé dimanche soir le président indonésien, Joko Widodo, en annonçant cette mission diplomatique. Un message repris par les dirigeants des pays musulmans de la région, inquiets de la colère croissante de leur population. L'Iran, la Malaisie et le Pakistan ont réagi. Islamabad appelle notamment la Birmanie à enquêter sur les accusations d'atrocités commises contre les Rohingyas, considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées au monde.


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