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«Mon grand-père crée le contenu, moi, c'est plutôt la forme»
Louise Dib- Graphiste-typographe
Publié dans El Watan le 09 - 09 - 2017

Petite fille de l'écrivain Mohamed Dib, Louise Dib est graphiste et typographe de métier. Elle vient tout juste de présenter au Bastion 23 à Alger, le projet «Makhbar el Khatt», laboratoire de recherche. Dans cet entretien, elle nous livre les grandes lignes de ce projet.
Vous êtes l'initiatrice de plusieurs imposants projets culturels à Alger...
Je suis graphiste et typographe de formation. Je suis cofondatrice depuis un an du studio graphique indépendant Chimbo. Notre studio s'inspire du graphisme urbain pour diversifier sa pratique quant à la direction artistique, l'identité visuelle et le design éditorial, alliant le dessin de caractère typographique et l'illustration. Je suis, effectivement, l'initiatrice de plusieurs projets.
A titre d'exemple, j'ai proposé, en novembre dernier, un «Safari Typo», et ce, dans le cadre de Djart'14, la biennale culturelle pluridisciplinaire. Cette exposition avait pour but de photographier dans les quartiers de la capitale, des lettres, des dessins et des signes. Le travail a été fait par quinze jeunes issus de différentes wilayas du pays, qui ont immortalisé quelques séquences de la capitale. La dernière action entreprise est la réalisation d'un atelier qui s'est déroulé il y a 15 jours, au niveau du Bastion 23, à Alger.
Ce projet a réuni pas moins de quatre designers typographiques du Liban, d'Egypte, du Maroc et d'Allemagne, ainsi que 12 graphistes algériens. Ce beau monde a travaillé sur la création de typographies algériennes. En effet, ce laboratoire, qui a engagé une douzaine de typographes et de designers dans le domaine de la calligraphie et de l'impression, a organisé des ateliers animés par quatre typographes professionnels.
Justement, comment vous est venue l'idée de proposer le projet «Makhbar El -Khatt» ?
Il faut dire que cela fait assez longtemps que je collecte beaucoup de typographies des rues. Une typographie, plus exactement vernaculaire, écrite pas les habitants. Depuis deux ans, nous avons crée sur Alger un collectif qui s'appelle «Baroud». Sur Facebook, nous avons réuni, actuellement, 800 membres qui prennent en photo les murs avec toute la typographie. En fait, il y a une richesse typographique qui est bien présente, mais il n'y a pas une réelle école spécifique en Algérie de typographie.
Moi, j'avais envie de poser cette première pierre pour pouvoir avancer. Nous avons donc invité l'un des designers les plus reconnus à travers le monde, le Libano-Néerlandais, Tarek Atrissi. Ce dernier a présenté une conférence sur la typographie digitale arabe. Sa présentation était axée sur son expérience de travail dans le contexte du graphisme et du design graphique dans le monde arabe. Il a expliqué comment la typographie arabe est utilisée comme un élément essentiel dans le design graphique. Nous avons également convié l'Algérienne, Rima Djahine, et le Marocain, Redouane Chetuan.
Quel regard portez-vous sur la typographie algérienne ?
Je pense qu'il reste beaucoup de choses à faire. Il y a en fait de petits modules typographiques qui sont animés par des gens qui n'ont pas forcément reçu un apprentissage. En fait, la typographie est en décalage avec le monde de l'art et de l'art appliqué. Le design, c'est vraiment une discipline. Il y a des maîtres et des disciples. C'est toute une chaîne. Il faut vraiment avoir eu un bon apprentissage. Je pense qu'en Algérie il y a des personnes, notamment des graphistes des années 70-80, qui o9nt une bonne connaissance de la typographie. Il faut encore les retrouver. Par exemple, le logo de Naftal, c'est un très beau logo qui est resté dans les annales.
Si votre grand-père, Mohamed Dib, a excellé dans le contenu littéraire, vous, vous êtes plutôt dans la forme...
Tout à fait, mon regretté grand-père crée le contenu et moi c'est beaucoup plus dans la forme que je planche. La forme peut vouloir dire beaucoup aussi.
Après cette édition de «Markhbar el Khatt», quel est le prochain plan d'action envisagé ?
Le résultat de ces ateliers sera la création d'une web-série mise en ligne sur un nouveau site web. Une exposition devrait également conclure ces ateliers et mettre en avant les travaux réalisés lors du laboratoire. Ainsi, nous nous allons mettre sur internet une plateforme pour distribuer les typographies. Quelques unes vont être finalisées professionnellement. Nous aimerions que cela continue. Nous souhaitons, vivement, que cette plateforme soit distribuée. Qu'elle soit distribuée. Je pense sincèrement que nous ne sommes pas en retard par rapport au reste du Maghreb.


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