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Le projet RN1 veut créer du lien entre les jeunes des différentes régions
Louise Dib. Initiatrice du projet Route nationale 1
Publié dans El Watan le 15 - 04 - 2016

Après Djart'14, la graphiste Louise Dib et Riad Hamed Abdelouahab lancent un nouveau projet artistique national avec les 14-18 ans : Route nationale 1.
- Présentez-nous votre projet Route nationale 1…
C'est un projet artistique et culturel à destination des jeunes Algériens âgés de 14 et 18 ans, scolarisés, et participant à la vie de leur région par le biais d'une association locale. Il consiste à organiser une série d'ateliers de «land art» (utiliser les matériaux dans un environnement pour créer une œuvre d'art, ndlr), qui dureront une semaine, dans six villes du pays sur l'axe de la Route nationale 1.
L'idée de RN1 est que les jeunes puissent construire dans le paysage de leur environnement quotidien une œuvre faite à partir de matériaux naturels et de récupération, sans thème précis. L'œuvre finale doit raconter une histoire de leur imaginaire. Ces ateliers visent à apprendre l'art plastique et les techniques photographiques à travers une intervention dans le paysage.
Lors de séances pratiques et théoriques, les jeunes habitants des six villes vont mettre en scène le vécu de leur ville, de ses abords et plus largement de leur région presque désertique dans cet espace-même. Il y aura aussi l'intervention de professionnels de la photo, du graphisme, art et écriture. Par ailleurs, les jeunes participants pourront aussi apprendre la technique de la photo, car c'est par un cadrage photographique qu'ils vont présenter leur petite histoire et une exposition monumentale sur les 2800 km de la route RN1.
La première étape de notre projet a eu lieu du 21 au 26 mars dernier à Bab El Oued. Le programme des ateliers s'est fait à la plage Qaâ Essour, le siège de l'association SOS Bab El Oued et le Palais des Raïs (Bastion 23). Les prochaines étapes auront lieu à Laghouat, Ghardaïa, El Ménéa, In Salah et Tamanrasset.
- Comment vous est venue l'idée de ce projet ?
Lors du Festival Djart'14 qui a eu lieu l'année dernière à Alger, on a participé avec un projet qui consistait à monter une fresque avec des photos de fragments de murs d'Alger. Beaucoup de jeunes étaient venus pour prendre part de cet atelier, en particulier des quartiers de Bab El Oued et de La Casbah, et là on s'est rendu compte qu'on avait travaillé beaucoup plus avec des jeunes, ce qui nous a plu. Du coup, on a décidé de faire plus de projets artistiques avec cette tranche d'âge et on a choisi l'axe de la Nationale 1, en nous inspirant du roman de Chawki Amari, parce qu'elle traverse des réalités géographiques, de cultures et de traditions très différentes.
- Quels sont vos objectifs à travers cette initiative ?
A travers ces ateliers, RN1 vise à créer du lien entre les jeunes venus des différentes régions et les réunir indirectement. Il pense à s'inscrire dans un contexte plus global d'une prise de position dans la démarche éducative actuelle en Algérie. Aussi, un rapporteur de l'ONU souligne dans son rapport datant de ce début d'année scolaire de «la nécessité d'un enseignement innovant et créatif adapté aux besoins du XXIe siècle.
Dans cette perspective, la recherche actuelle révèle combien il est important d'associer aux disciplines classiques des enseignements artistiques et corporels, que ce soit grâce à la musique, aux relations interpersonnelles, au contrôle du corps grâce à la danse ou au théâtre, etc.» Nous voulons implémenter notre module d'ateliers artistiques à portée socio-éducative dans le programme d'éducation scolaire. En effet, leur contenu théorique et technique est en lien avec des matières telles que l'histoire-géographie, les arts plastiques et l'éducation civique.
Par la mise en place de cette première série d'ateliers itinérants, nous voulons développer l'idée d'un partage entre les jeunes dans la création artistique, la prise de conscience des associations et structures d'accueil présentes sur l'axe, l'envie d'aller à la rencontre des paysages que lui offre cette belle route... A long terme, ces ateliers doivent développer une méthodologie de mise en place d'ateliers créatifs pour le secteur de l'éducation dans une ville même.
- Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées jusque-là ?
La principale difficulté à laquelle on a fait face lors de la première étape, c'est de nous connecter avec les jeunes. L'idée de «land art» est de se déconnecter de son smartphone et de toutes les technologies et de se plonger dans la nature et d'être captivé par son environnement qui a un rythme différent de celui de l'homme.
En venant chaque jour sur la plage de Qaâ Essour, on s'est rendu compte que toutes ces journées étaient différentes et que le mer était très différente de par sa couleur. Mais ce qui est génial, c'est que les deux derniers jours on est arrivé à les rendre super captivés par tous ces détails, tout le monde était à fond, surtout en voyant le résultat de leur histoire qui commençait à prendre forme. Par ailleurs, il faut noter que le sud de l'Algérie manque cruellement d'associations à caractère culturel, ce qui nous a poussé à faire appel à des associations et des collectifs pour la jeunesse, le patrimoine et l'environnement, pour mettre en place les ateliers.
- Qu'avez-vous gardé de l'expérience Bab El Oued ?
Après cinq jours d'ateliers, de rencontres et d evisites, l'ensemble des coordinateurs ont remarqué un manque d'écoute et de dialogue chez les jeunes lors des interventions avec l'historien, ainsi que la difficulté à développer un point de vue personnel : l'association formant une grande famille à laquelle on vient s'identifier, les jeunes on eu du mal à s'en dissocier pour venir créer de nouvelles entités. Pour l'ensemble des intervenants, les objectifs de cette première étape du projet ont été atteints. Par ailleurs, une bonne dynamique , énergie de travail en groupe une fois créés , car les créer était un peu dur ont été remarquées. Les jeunes ont réussi à magnifier un lieu de leur quotidien qui est devenu un terrain de jeu.
- Qu'en est-il du financement ?
Comme les étapes de RN1 sont prévues ville par ville, on a eu la chance que le service humanitaire de l'Association diocésaine d'Algérie Caritas qui inclut SOS Bab El Oued, s'intéresse à notre projet et nous inclut dans son programme de financement pour la première étape. Pour la suite et comme on est une équipe de six personnes (les coordinateurs : Riad Hamed Abdelouahab et Maya Ouabadi, le photographe Hichem Merouche et les artistes Adel Bentounsi et Merdi Djelil Bardi), on aimerait rester ensemble et partir directement en bus sur l'axe de la RN1, car plus on part vers le sud, plus les distances sont longues. On a donc besoin de subventions pour louer le bus et continuer à faire les ateliers.


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