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«Relancer l'économie en renflouant les banques»
Mohamed Gharnaout . Expert financier
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2017

En quoi consiste le financement non conventionnel ?
En général, le financement non conventionnel représente tout dispositif qui permet à une économie d'obtenir des ressources financières qui s'inscrivent en dehors de la pratique habituelle. Ce qui est inhabituel ici, c'est le financement direct du Trésor par la Banque centrale. Ce dispositif né après la crise des Surprimes aux USA qui s'est étendue à tous les pays touchés par cette dernière et notamment à quasiment toute l'Europe et au Japon notamment visait à booster la liquidité des banques et relancer le crédit bancaire et donc leurs économies.
Ce dispositif permettait la substitution au refinancement des banques commerciales sur le marché monétaire ou pour le rachat d'actifs financiers par leur banque centrale afin de relancer leur économie. Il ne vise pas l'augmentation du déficit budgétaire, mais la relance du crédit bancaire qui peut, s'il n'est pas accompagné d'une politique monétaire adéquate, conduire à une accélération du rythme d'inflation. Les USA sont les seuls qui ont permis à la Fed, la Banque centrale, de financer directement le Trésor à travers l'achat des bons de Trésor. Si ces pays ont évité ce piège et les autres effets secondaires de l'inflation, c'est par la mise en place d'une politique monétaire judicieuse.
Pour les pays les plus endettés, ce dispositif a été accompagné par des mesures d'austérité budgétaire dont les conséquences sociales ont été, dans un premier temps, difficiles comme en Grèce, en Espagne et au Portugal notamment, mais qui ont été surmontées par la suite.
Le dispositif mis en place en Algérie vise le même objectif, la relance de l'économie par l'amélioration des liquidités des banques et notamment publiques qui sont dans une situation de quasi faillite. Le nouveau dispositif est quasi le même que celui des USA dans le sens où il permet à la Banque d'Algérie (BA) l'achat directement des bons de Trésor dont le niveau et les conditions restent à déterminer.
Ce n'est pas la planche à billest au sens classique du terme, c'est-à-dire dans le sens où la banque centrale ne sera pas appelée à imprimer des billets, mais elle l'est à travers la création d'une monnaie scripturale qui permet d'augmenter la base monétaire qui représente un dispositif de création monétaire.
L'émission de bons de Trésor représente une créance de la banque centrale sur le Trésor, mais également un engagement de cette dernière que son remboursement se fera dans les mêmes conditions, c'est-à-dire sans inflation et puisque ceux-ci sont réescomptables, ce qui permettra aux banques d'améliorer leur liquidé et augmenter le crédit aux entreprises, et permettra d'augmenter l'offre de produits sur le marché des biens et services.
Ce qui est craint ici, c'est que cette augmentation de la base monétaire vienne augmenter la masse de liquidités sans qu'il y ait une contrepartie en production des biens et services, ce qui engendre l'inflation dont l'ampleur sera fonction de la quantité de monnaie en circulation.
Intervenant dans un contexte de baisse des importations et donc de l'instrument de réduction de la monnaie, il y a un fort risque que cela conduise à une hyperinflation et à d'autres conséquences telles que la réévaluation de la monnaie nationale et l'arrêt des exportations des biens non traditionnels qui sont déjà négligeables et l'encouragement des importations des biens et des services qui, même si elles sont rationnées, vont conduire à des effets négatifs sur tous les soldes intermédiaires de la balance des paiements et les réserves de change qui ne cessent de chuter, à une augmentation des crédits à l'économie ainsi qu'au surendettement des entreprises et des ménages, à des faillites d'entreprises, à une baisse du PIB ; bref, à une gangrène mortelle de l'économie.
En conséquence, devant l'ampleur des besoins financiers du pays, si aucune limite n'est dégagée à ce type de financement par rapport à des référents judicieux et non pas par rapport au PIB qu'on peut facilement manipuler, ce dispositif peut conduire à des résultats non seulement contraires à ceux que les autorités ont fixés, tels que le non recours à l'endettement extérieur qui commence déjà à être transgressé avec celui contracté dernièrement avec la banque africaine de développement mais à une destruction totale de l'économie et donc du pays. Cela peut être «une Bombe a retardement».
D'autres options sont-elles possibles ?
Dans l'immédiat, d'autres options se présentent. Il y a la mesure la plus rapide et la plus radicale qui est l'austérité budgétaire qui permet la préservation des équilibres financiers du pays, même si elle ne favorise pas la croissance et notamment la création d'emplois qui demeure le nœud gordien de l'économie nationale. Intervenant dans un contexte électif, prendre des mesures de ce type maintenant, c'est, pour les partis au pouvoir, se faire harakiri politiquement.
Cependant, pour un nationaliste qui se soucie de l'avenir de son pays, c'est la mesure à prendre même si elle a des conséquences sociales sévères. Cette mesure peut se faire par les autorités politiques sans le recours au FMI, mais également avec le recours à cette institution que je préfère car le pays n'a pas besoin uniquement de dinars, mais également de devises pour assurer les importations d'intrants pour le fonctionnement de la machine économique notamment.
Il y a ensuite la dévaluation du dinar qui a déjà été utilisée plusieurs fois et qui apparemment reste encore insuffisante, car l'inflation qu'elle engendre annihile, de facto, son effet positif sur les recettes fiscales de l'Etat dans le sens où les prix intérieurs connaissent généralement des augmentations fulgurantes et notamment au niveau des biens d'équipement, handicapant de ce fait la relance de la croissance et l'emploi qui sont les points d'achoppement de l'économie nationale. Et il y a enfin l'augmentation de la pression fiscale des entreprises qui a atteint un niveau prohibitif, ce qui n'encourage pas l'investissement du privé alors que l'Etat n'investit plus dans le secteur de production depuis les années 1990.
On peut avoir, également, un mix des trois options, mais il faut avoir un bon dosage des mesures qui ne peut se faire qu'à l'issue d'une étude faite par des experts internationaux.


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