L'EPE ORGM TENTE DE FLUIDIFIER LE MARCHE DU SABLE La pénurie de sable est une des principales causes de dépassements des délais d'exécution ont pu constater les constructeurs. La pénurie est si forte que le prix du mètre cube de sable a été multiplié par dix au cours de ces années de boom de la construction. Elle a donné naissance au pillage de sables des rivières et des plages, qui a causé de graves préjudices à l'environnement et à la qualité des constructions souvent réalisées avec du sable non conforme aux normes. C'est précisément pour atténuer ce phénomène que l'entreprise publique du groupe Manal, l'ORGM en l'occurrence, a ouvert deux grandes exploitations de sable à Mostaganem (Ouled Mellah) et Boussaâda (Romana). Le gisement d'Ouled Mellah, situé à quelques encablures du chef- lieu de wilaya est gigantesque. Sa superficie de 32 hectares renferme plus de 20 millions de réserves exploitables d'une excellente qualité, aussi bien pour les travaux de BTP que pour la production de matériaux de construction. Avec ses 137 hectares de surface, le gisement de Boussaâda est encore important. Son exploitation, qui remonte au début des années 2000, a déjà permis d'extraire plus de 4 millions de tonnes de sable de qualité supérieure.
LA PERCEE DE CMA/CGM EN ALGERIE Installée en Algérie dès les premières années des réformes économiques de 1988, la grande firme internationale de fret maritime et de logistique CMA/CGM qui détient pas moins de 450 navires marchands dans le monde a fait une fulgurante percée en Algérie. Elle s'est hissée en quelques années au tout premier rang des transporteurs de marchandises par conteneurs à la faveur de lignes ouvertes à Alger, Béjaïa, Skikda, Djendjen, Mostaganem, Oran Ghazaouet et Arzew. Des ports secs situés dans les banlieues d'Alger, Oran et Annaba viennent en appui de cette forte expansion du fret en grande partie prise en charge par la CMA/CGM Algérie, nous apprend son directeur de la communication, Arslène Kherroubi, présent au 11e Salon Alger Industries. Les ports secs assurent, ajoute-t-il, la sécurité et la fluidité des marchandises importées, ce qui convient parfaitement aux importateurs qui en requièrent de plus en plus l'utilisation. CMA/CGM relie les ports algériens à pratiquement tous les grands hubs de la planète. Le souhait de ses dirigeants est que l'Algérie réalise enfin des ports d'envergure capables de recevoir les plus grands conteneurs, Elle gagnerait d'importantes économies d'échelle, notamment si elle développait en parallèle ses activités d'exportation, qui lui permettraient d'utiliser les conteneurs déchargés, qui, faute de marchandises à exporter, repartent à l'étranger généralement vides.
LE PLUS GRAND CONSTRUCTEUR MONDIAL DE CIMENTERIES PRESENT La firme chinoise Simona /CBMI, qui a réalisé plus de 160 cimenteries à travers le monde, est présente au 11e Salon Alger Industries. Elle réalise pour le compte du groupe GICA deux cimenteries géantes à Mascara et Béchar. D'une capacité de 4500 tonnes/jour de clinker, la première est en chantier depuis le mois d'avril 2017. Les travaux de la seconde usine qui produira 3200 tonnes de klinker par jour ont commencé le 15 juillet dernier. L'intervention de la firme chinoise va de l'engineering à l'entière réalisation de ces deux usines de ciments qui porteront la capacité totale du groupe Gica, qui compte 14 cimenteries au total, à près de 20 millions de tonnes par an. Ces deux cimenteries étant sans doute les dernières à être réalisées en Algérie en raison de la surcapacité installée, la firme chinoise compte se redéployer dans la réalisation d'unités industrielles de diverses filières (exploitation de mines de calcaire, traitement de l'eau, charpente métallique, énergies renouvelables, recyclage des déchets, etc.). Le directeur de la communication de CBMI Algérie, Cheng Gong, estime que s'il y a des efforts à faire pour surmonter la crise économique actuelle, il faudrait les déployer dans la constitution d'un tissu industriel plus étoffé qu'aujourd'hui ne serait-ce que pour produire des biens que l'Algérie ne sera plus obligée d'importer. Elle pourrait ainsi économiser de grosses sommes en devises. Beaucoup d'entreprises chinoises sont prêtes à établir des partenariats avec des industriels algériens, mais la règle du 49/51 les en dissuade. Il est convaincu qu'un réaménagement intelligent de cette loi entraînera une ruée d'IDE auxquels de nombreuses sociétés et banques chinoises souscriraient sans hésiter.