L'Opéra Boualem Bessaïeh de Ouled Fayet à Alger accueille, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 25 décembre, la 12e édition du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes. Durant six soirées, les mélomanes de musique andalouse et des musiques anciennes pourront se délecter de morceaux bien choisis. La programmation de cette édition 2017 a été dévoilée par le commissaire du festival, Aïssa Rahmaoui, lors d'un point de presse, animé au forum d'El Moudjahid à Alger. Le conférencier a annoncé que 19 ensembles et formations, venus de 12 pays, se succéderont sur les planches de l'Opéra Boualem Bessaïeh. Le festival sera dédié, cette année, au défunt Mustapha Bahar. Ce virtuose de la mandoline était plus connu sous le nom de Mustapha El Hassar. Cette 12e édition se caractérisera par deux nouveautés de taille : - la participation, pour la première fois, de la Russie, de la Croatie et de l'Arménie ; - la deuxième nouveauté réside dans l'implication du ministère du Tourisme et de l'Artisanat dans le FestivAlgérie. Une exposition-vente d'objets artisanaux est, d'ailleurs, prévue, au hall de l'Opéra Boualem Bessaïeh. En outre, le calligraphe Salah El Magbad de Ghardaïa dévoilera aux convives sa collection de calligraphies intitulée «Musique des lettres».Si l'année dernière le festival n'a bénéficié d'aucune aide financière du ministère de la Culture, cette année, un budget a été alloué par l'Etat, ajouter à cela l'implication de quelques sponsors. Aïssa Rahmaoui avoue que la préparation de cette 12e édition a été des plus difficiles, car, selon lui, «la mentalité des acteurs économiques reste la même quand il s'agit d'aborder le culturel. Ils hésitent à faire le premier pas. Je demeure convaincu qu'avec le temps, nous arriverons à convaincre certains d'entre eux, même si beaucoup de travail reste à faire dans ce sens-là». L'orateur avoue, également, que le budget alloué cette année est insuffisant, eu égard à l'ampleur du festival. En tout, ce sont pas moins d'une dizaine de prestations algériennes qui seront données, dont, entre autres, les Ensembles nationaux, «féminin» et «andalou», de l'Opéra d`Alger, l'association Ichbiliya de Souk Ahras, ainsi que Lila Borsali et Hasna Hini. D'autres orchestres étrangers viendront proposer leurs programmes, dont l'Ensemble Venice de Croatie, le Sextet O. Osipov de Russie, le trio Templier d'Espagne, ou encore le duo Kalo de Madagascar. De belles fusions musicales sont attendues, avec notamment des musiciens algériens et arméniens, ainsi que l'orchestre multinational. Le coup d'envoi du festival sera donné ce soir, à partir de 20h, avec le passage sur scène de l'Orchestre féminin de l'Opéra d'Alger accompagnant Imène Sahir et Nisrine Ghenim (dirigé par Naguib Kateb), l'Ensemble Venice (Croatie) et Sextet O. Osipov (Russie). Comme il est de tradition pour ce festival, un hommage sera rendu à deux figures de proue de la musique algérienne, à savoir Cheikh Mustapha El Hassar, le 22 décembre, et la pianiste Salima Maâdini, le 25. Comme chaque année, le commissariat a reconduit les master class organisés en faveur des jeunes musiciens algériens venus des quatre coins du pays. De même, des conférences, des ateliers et des concours sont prévus autour du rebab ud ârbi, violon/alto et kouitra. De l'avis du conférencier, l'ensemble des promotions sera baptisé. Ainsi, la promotion du luth sera baptisée du nom de Zouaoui Fergani, celle de l'alto, Mustapha Kasdali, et celle du rebab, Mustapha Belkhodja. Il est à noter que le billet d'accès est fixé, cette année, à 400 da et que les navettes, qui étaient assurées l'année dernière pour le transport du public, à partir du Théâtre national d'Alger, ne le seront pas pour cette 12e édition. La société en question n'a pas voulu reconduire le partenariat avec le festival.