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Pinochet s'est enfui…
Il a été l'objet de dizaines d'accusations de violation des droits de l'homme
Publié dans El Watan le 12 - 12 - 2006

L'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet, symbole de la répression en Amérique latine dans les années 1970-1980, est mort dimanche à l'âge de 91 ans, sans avoir jamais été condamné pour aucun crime. Ironie du sort, sa mort est survenue au moment où l'on célèbre la Journée mondiale des droits de l'homme.
Le général avait pris le pouvoir en septembre 1973, en renversant, lors d'un coup d'Etat soutenu par les Etats-Unis, le président socialiste Salvador Allende, avant de devenir le dictateur le plus célèbre d'Amérique latine pendant la guerre froide. Devenu président de la République en 1974, après avoir présidé le Conseil d'Etat de 1973 à 1974, il a instauré une dictature militaire et un régime d'austérité économique. En mars 1990, au terme d'élections libres, il a été remplacé à la présidence de la République par Patricio Aylwin, mais a néanmoins conservé le commandement de l'armée de terre jusqu'en mars 1998, avant d'entrer au Sénat. Arrêté à Londres en octobre 1998, dans le cadre d'une procédure d'extradition initiée par la justice espagnole, il a été accusé pour des crimes commis contre des opposants chiliens entre 1973 et 1989. Pinochet a été l'objet de dizaines d'accusations de violation des droits de l'homme, mais les efforts afin de le juger pour sa responsabilité présumée dans ces crimes n'ont jamais abouti. Ses avocats sont toujours parvenus à lui éviter un procès, en mettant généralement en avant sa santé défaillante. La Cour d'appel de Santiago décide, en juillet 2001, de suspendre les poursuites contre Pinochet. Cette décision a été justifiée par la dégradation de l'état de santé mentale de l'ancien dictateur, qui ne lui permettrait pas d'assurer normalement sa défense. Si pour ses partisans Pinochet a évité au pays de devenir marxiste, il n'en demeure pas moins que pour d'autres il était un tyran. La répression brutale exercée par la police secrète peu après le coup d'Etat a entraîné la mort de plus de 3000 personnes. Quelque 28 000 ont été torturées et on estime à 200 000 le nombre de Chiliens qui ont pris le chemin de l'exil. Peu après sa mort avant-hier, des milliers de Chiliens ont dansé dans les rues de Santiago, ce qui a donné lieu à des affrontements avec la police. L'ex-dictateur, qui souffrait de diabète depuis plusieurs années, avait subi un pontage après avoir été victime d'une attaque cardiaque le 3 décembre. « Il est mort entouré de sa famille », a déclaré dimanche aux journalistes le médecin Juan Ignacio Vergara de l'hôpital militaire de Santiago, en précisant que la santé de Pinochet s'était brutalement détériorée dimanche. Les dispositions à prendre pour les funérailles constituaient un dilemme pour la présidente de centre gauche Michelle Bachelet, dont le père est mort après avoir été torturé en prison et elle-même a dû prendre le chemin de l'exil après avoir été arrêtée et détenue dans un centre de torture.
Pas de funérailles nationales pour sa mort
Le gouvernement a finalement opté pour une voie moyenne. Un porte-parole a fait savoir que Pinochet aurait droit aux honneurs militaires en tant qu'ancien commandant en chef de l'armée, mais pas aux funérailles nationales. Pinochet sera incinéré. Le ministre de la Défense assistera à la cérémonie. La police s'est déjà déployée dans les rues près de l'Ecole militaire où auront lieu aujourd'hui les funérailles. De nombreux dirigeants dans le monde ont regretté hier que l'ancien dictateur n'ait pas répondu pour ses crimes devant la justice, sauf l'ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher, l'une des plus importantes alliées de Pinochet – il l'avait soutenue dans la guerre des Malouines en 1982 – qui a fait part de sa profonde tristesse. Le Premier ministre français Dominique de Villepin a estimé hier qu'on pouvait « regretter qu'il n'y ait pas de jugement pouvant permettre à tous ceux qui ont souffert le martyre de faire leur deuil ». Le vice-président de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Luis Guillermo Perez, a regretté que l'ancien dictateur chilien soit mort sans avoir été jugé, estimant que sa « condamnation morale » a déjà été faite. A Washington, la Maison-Blanche a salué dimanche les « victimes de son règne et leurs familles ». « La dictature d'Augusto Pinochet au Chili a constitué l'une des périodes les plus difficiles de l'histoire de ce pays », selon Tony Fratto, un des porte-parole de la Maison-Blanche. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé que Pinochet « avait symbolisé une période sombre pour l'histoire de l'Amérique du Sud ». En Espagne, les partis de gauche et de droite ont jugé que Pinochet était « mort dans l'impunité », le qualifiant de « dictateur sanguinaire qui ne va pas être regretté ». « La mort de Pinochet est comme une métaphore de l'impunité des dictatures », a déclaré Gaspar Llamazares, coordinateur général de la coalition Izquierda Unida (IU - procommuniste). Le porte-parole au congrès du Parti socialiste au pouvoir (PSOE), Diego Lopez Garrido, a qualifié Pinochet de « personnage détestable de l'histoire ». Le juge d'instruction espagnol Baltasar Garzon, qui provoqua l'arrestation d'Augusto Pinochet à Londres en 1998, a estimé que les actions judiciaires entamées contre l'ex-dictateur « doivent se poursuivre ».


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