Le Haut Conseil islamique (HCI), présidé par Bouabdallah Ghlamallah, organise un congrès international, les 23, 24 et 25 avril, à Alger, dont le thème porte sur «L'enseignement de l'éducation islamique dans les établissements publics» (une efficacité avec les mutations internationales). Cette rencontre internationale est organisée avec le concours de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alesco), l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), l'Isesco (The Islamic Educational, Scientific and Cultural Organization), ainsi que les ministères de l'Education nationale, de la Culture, de l'Enseignement supérieur, des Affaires religieuses, ou encore le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran. Ce rendez-vous pluridisciplinaire regroupera des penseurs, des experts et chercheurs venus d'Europe et d'Amérique, qui prôneront, à travers des ateliers, communications et débats avec les inspecteurs de la matière (éducation islamique), les valeurs universelles de paix, fraternité, tolérance et autre partage dans la teneur des programmes religieux dispensés de par le monde. De ce congrès émanera un plateforme dite «d'Alger» à destination des pays arabo-musulmans. Ancrage des valeurs de coexistence, de la citoyenneté… Dr Mohamed Baghdad, directeur de l'information au niveau du Haut Conseil islamique (HCI) indiquera : «L'éducation islamique est considérée comme la substance de la formation sociale et culturelle dans les pays arabo-islamiques, c'est-à-dire la construction de l'homme sain, capable de répandre le bien dans sa société. En d'autres termes, ‘‘la base de l'édification de la personnalité individuelle et collective''.» En outre, cette éducation est une partie non négligeable du système éducatif, médiatique et culturel…L'intérêt pour l'éducation islamique et l'enseignement religieux commence par le développement des capacités des formateurs et des enseignants et par l'évolution de leurs aptitudes intellectuelles et cognitives, ainsi que par l'ancrage en eux des valeurs de coexistence, du fond commun humain, de la citoyenneté et de l'acceptation de l'autre dans le cadre des textes sur la base desquels nous éduquons nos enfants et nos élèves. De même, la conformité de la nature du contenu de la matière éducative de l'enseignement islamique avec le référent de la société et son identité historique, culturelle et nationale, est considérée comme impérative dans une appartenance qui ne penche pas vers un conflit doctrinal et religieux et ne menace pas la stabilité sociale. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il faille opter pour le rigorisme et le zèle pour une doctrine de jurisprudence ou de théologie, ce qui est en porte-à-faux avec les valeurs du dialogue et de la coexistence, qui sont, aujourd'hui, les buts de ceux qui s'occupent de l'éducation et de l'enseignement dans nos pays et dans le monde, comme organisations et institutions internationales. La nouvelle réforme de l'éducation islamique et de l'enseignement religieux est un besoin civilisationnel et un défi pour l'avenir, et non pas une réponse conjoncturelle, ou des considérations politiques internationales, voire des injonctions basées sur une analyse soumise à une vision idéologique… Le Haut Conseil islamique organise dans cette optique son colloque annuel les 23, 24 et 25 avril 2018.
