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«C'est la femme qui va sauver le monde arabe»
Antoine Sfeir l'a déclaré à Annaba
Publié dans El Watan le 01 - 02 - 2018

«C'est la femme qui va sauver le monde arabe», a tranché Antoine Sfeir, journaliste et grand analyste, spécialiste du monde arabe, samedi dernier devant un public nombreux à la salle de conférences de l'hôtel Sabri de Annaba.
Antoine Sfer a animé une conférence intitulée «L'émergence d'un monde nouveau dans le monde arabe». Interrogé par une participante sur le rôle de la femme dans ce nouveau monde, le conférencier franco-libanais étaye : «Qui a réuni à Belouizdad à Alger près de
200 000 personnes durant la décennie noire ?
Qui a empêché la drogue de rentrer de l'Iran durant quinze ans de guerre au Liban ? Qui a sauvé la révolution du Jasmin en Tunisie des mains des islamistes d'Ennahdha et leur gouvernement ? Ce sont les femmes arabes.» La femme tente même de résoudre le conflit israélo-palestinien, dont les initiatives ont toutes été initiées par des femmes.
«Elles sont 179 initiatives dans pratiquement tous les domaines, qui sont dirigées par des femmes israéliennes et palestiniennes», justifie encore le politologue. Un autre pavé dans la mare qu'Antoine Sfeir a jeté en pleine conférence, portant sur la démocratie des temps modernes. «Depuis six ou sept ans, tout le monde nous parle de la démocratie. Sa seule définition grecque, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple pour le peuple.
Si l'une ou l'un d'entre vous est capable de me donner le nom d'un Etat sur la planète qui obéit à cette définition, je suis preneur, mais je n'en ai pas trouvé», affirme ce grand spécialiste du monde arabe, invité par Bertrand Furic, le jeune directeur de l'Institut français de Annaba. Pour confirmer son analyse, le président du Centre d'études et de réflexion sur le Proche-Orient a emporté avec lui toute l'assistance à une période lointaine de l'histoire, notamment celle des pays arabes.
En effet, au début des années 60', les coups d'Etat apparaissaient dans le monde arabe, et les Occidentaux les qualifiaient de «rupture de représentativité». «C'étaient des dictatures militaires pures et simples. C'est le cas du Yémen, de l'Egypte, de l'Irak, de la Syrie, etc. Une émergence qui va être accompagnée d'une vaguelette, puis d'une grande vague, pour arriver à un tsunami à la fois islamiste et salafiste», regrette Antoine Sfeir.
A partir de là, l'islamisme va affirmer sa volonté de s'emparer des pouvoirs. Quelques pays arabes seront alors contaminés par cette idéologie, mais d'autres ont pu y résister. Il en est ainsi de l'Algérie, de l'Egypte, de la Syrie, de l'Irak, etc. «Et si vous avez remarqué, nous avons assisté à des troubles dans ces pays en question. Etonnant, d'autant plus que dans ces quatre pays, ce monde nouveau est déjà là. Ce sont des pays qui ont un patrimoine culturel et archéologique qui n'existe pas ailleurs. Ce sont eux qu'on vise.
Le monde arabe à ce moment là est en pleine ébullition», abonde le directeur de rédaction des Cahiers de l'Orient. Après les différentes étapes du terrorisme, le monde a connu le terrorisme religieux avec les attentats du 11 septembre 2001 aux USA. Première croisade déclarée de George Bush, il a frappé l'Irak en 2003. Huit ans après, c'est le printemps arabe.
Préalablement, les ONG américaines ont déferlé sur ce monde.
Et voilà que les Occidentaux vont inventer un concept nouveau, le «devoir d'ingérence» du Nord au Sud, pour préparer un monde nouveau. Ce dernier a commencé avec la Syrie, où il a fallu 45 ans aux Occidentaux pour découvrir que les Assad étaient des dictateurs. «Le roi d'Arabie Saoudite est-il un démocrate ?
Celui du Bahreïn est-il un démocrate ? Soyons honnêtes, le nouveau monde qu'on prépare à nos enfants est totalement chaotique», tranche l'orateur. Dans ce monde sombre, le conférencier est convaincu qu'un nouveau monde commence à émerger. «Oui, il y a un nouveau monde arabe qui émerge. Il est créé par les jeunes qui composent 70% des populations. Ils sont en majorité au chômage et cherchent à partir ailleurs.
Cette jeunesse qui est pleine d'allant, d'imagination et d'initiative est aujourd'hui la chance de nos sociétés. Mais pour cela, il faut qu'elle puisse tout simplement s'exprimer non pas par des manifestations, mais par la création, par la volonté de remettre au centre l'être humain et ne pas se contenter de le confiner uniquement dans le monde de l'avoir», conclut Antoine Sfeir, longuement ovationné par l'assistance.


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