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Echec de la politique des prix
L'algérien paye toujours plus cher son véhicule
Publié dans El Watan le 06 - 02 - 2018

Le gouvernement Ouyahia annoncera prochainement les «heureux» concessionnaires ayant été retenus définitivement pour le montage des véhicules – légers et utilitaires – en Algérie. Les animateurs de ce secteur retiennent leur souffle et s'impatientent même de voir la liste définitive qui n'embarquera certainement pas tous les professionnels.
Peut-on louer cette action, ou au contraire critiquer la politique de l'automobile en Algérie ? A cette question, la réalité du terrain apporte la réponse. En effet, dans les pays émergents, le SKD et le CKD sont adoptés pour réduire la facture des importations de 15 à 40%. En Algérie, la politique prônée dans ce dossier est à revoir de fond en comble puisqu'elle n'a apporté aucune valeur ajoutée au consommateur, mais au contraire au constructeur.
Pour preuve, la Golf (importée) qui coûtait il y a trois années 1,65 million DA est actuellement montée en Algérie à 3,6 millions DA. La Renault Symbol «made in Algeria» coûte à partir de 1 799 000 DA (10 600 euros en France) et Hyundai Grand i10 est à 1 994 000 DA alors qu'elle coûte 1700 euros moins cher en France.
Pis, comparativement à nos voisins de l'Ouest, les véhicules français montés au Maroc sont de loin moins chers que ceux vendus en Algérie. Et, paradoxalement, plus les usines de montage se multiplient, moins l'impact est positif sur les prix des voitures. Même la recette d'Ahmed Ouyahia n'a pas eu son effet miracle sur les réserves de change, ni sur le coût des véhicules malgré l'important effort de l'Etat en termes d'aides et d'avantages fiscaux.
Et c'est Ouyahia lui-même qui le reconnaît, peut-être sans s'en rendre compte. En effet, en marge de la récente 26e édition de la Foire de la production algérienne, le Premier ministre a déclaré que «si l'Etat a bloqué l'importation de 500 000 unités équivalant à 6 milliards de dollars, ce n'est pas pour importer l'équivalent en véhicules SKD». Or, les chiffres confirment la contradiction.
Dans sa note du 14 décembre 2017, il est indiqué que Sovac propose de produire à terme 100 000 véhicules/an ; Tahkout : 100 000 véhicules/an ; Renault : 75 000/an ; Peugeot 100 000/an et Nissan : 60 000 véhicules/an. Concernant les véhicules utilitaires, SPA Salhi (3000 camions/an) ; Ival – Iveco) : 8000 véhicules/an chacun ; Sarl Tisram : 100 unités et GM Trade – non précisé.
Ainsi, la totalité des quotas de véhicules – légers et utilitaires – retenue dans la note d'Ouyahia s'élève à près de 500 000 automobiles. Et à raison de 10 000 dollars en moyenne par kit SKD, cette quantité de près de 500 000 unités revient à 5 milliards de dollars. Pis, à cela il faut ajouter un manque à gagner du Trésor public en matière d'avantages fiscaux (TMC, TVA, etc) qui se chiffrent à près de 50% du coût du véhicule.
«Savez-vous que le véhicule importé en kit SKD revient plus cher qu'en produit fini. C'est une majoration de 15% puisque la voiture est initialement neuve. A sa sortie de l'usine, elle est transférée dans une autre qui va la transformer en kit SKD. Ce qui génère un coût supplémentaire à celui initial du véhicule», expliquent des spécialistes en la matière. A vrai dire, la situation dans ce secteur ne prête pas à l'optimisme.
Et Ouyahia en chef d'orchestre égrène de fausses notes frisant la contradiction. Sinon, comment expliquer que la Taxe de mise en circulation (TMC) établie par lui-même pour compenser la perte pour le Trésor public suite à l'abaissement des droits de douane tel qu'exigé par l'OMC est actuellement annulé par le même Ouyahia ? L'Etat fait perdre au Trésor public plus que 50% de taxes en amont et 15% en devises représentant le surcoût du démontage des véhicules importés alors que les constructeurs ne payent pratiquement aucune taxe.
Malgré tous ces avantages, les constructeurs demeurent toujours gourmands et dont la marge bénéficiaire oscille entre 100 à 150% au lieu de réduire le coût de vente des véhicules pour les consommateurs. «Entre 2014 et 2017, les prix des véhicules ont flambé de 40%. Cela est dû à la baisse de l'importation et l'absence de compensation par les produits des usines de montage agréées par l'Etat algérien, sachant que le marché local est demandeur de 400 000 unités par an», estiment les spécialistes en la matière.


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