Les élus locaux de Biskra n'ont en cette fin d'année qu'une seule préoccupation : faire élire leur candidat... à la sinécure tant convoitée que représente à leurs yeux, la charge de sénateur. Les primaires ont montré qu'au sein des partis les plus en vue, les candidats, bien qu'ils soient légion, n'ont apparemment bénéficié, à quelques rares exceptions, d'aucun consensus. L'exception qui confirme la règle est cependant venue de l'ancien parti unique ; les résultats du scrutin supervisés par deux grosses pointures du FLN, ont donné comme vainqueur potentiel l'actuel P/APW, R. Khelil avec 56 voix, loin devant M. Khelifa, P/APC d'Ourlel, avec 41 voix et Dr AS Houhou, avec 22 voix. L'on a observé que ces primaires se sont déroulées dans le calme et dans la transparence et ont confirmé la constance du vote des élus FLN des Ziban. Mais la surprise pourrait venir, note-t-on, du RND, dont le candidat, en l'occurrence Brahim Saâou, a été lavé dernièrement par la justice de Biskra de l'accusation de faux et usage de faux dans une affaire d'attribution de logement. « C'est un briscard des scrutins locaux, doué d'une grande capacité manœuvrière », dit-on de lui. Quant aux partis islamistes, « en perte de vitesse », « leurs champions sont de mauvais partants », et le nombre de voix qu'ils comptent glaner sont déjà l'objet d'âpres marchandages pour pencher la balance du côté de l'outsider.