L'Université pour Tous organise une conférence avec l'historienne Françoise Blum autour des mouvements étudiants en Afrique, le jeudi 15 mars à 18h, au Centre d'études diocésain (Les Glycines, 5, chemin Slimane Hocine). Cette rencontre est ouverte au public afin de favoriser l'échange et la réflexion autour de thématiques variées en présence de conférenciers d'ici et d'ailleurs. Les interventions, les articles et les livres de Françoise Blum sont passionnants et apportent une relecture intelligente de l'histoire. L'historienne a explicité dans ses ouvrages les révolutions et l'évolution d'une Afrique en mouvement qui se construit en même temps que le monde, et non à l'écart ! La conférence qu'elle animera en mars à Alger est accessible à tous, même à un public non spécialisé dans la question. Pour rappel, Françoise Blum a publié en France un livre très intéressant en 2017, avec Pierre Guidi et Ophélie Rillon, intitulé Etudiants africains en mouvements. Contributions à une histoire des années 1968. Selon l'éditeur, ce livre propose «une analyse inédite des années 1968 vues du continent africain, en examinant les pratiques militantes, les circulations ainsi que les transferts politiques et culturels qui ont nourri les révoltes africaines post-coloniales des décennies 1960 et 1970» et rappel que l'historienne et ses co-auteurs ont revisité «la chronologie mondiale des années 1968, les études ici réunies travaillent les décalages chronologiques qu'illustre chaque situation nationale. Tant pour l'Afrique du Nord que pour l'Afrique subsaharienne, ces décennies ont été celles de la construction de nouvelles nations en un laboratoire expérimental complexe, celles aussi de multiples mouvements sociaux et politiques, longtemps réduits par une imagerie d'Epinal à des successions de coups d'Etat militaires». Par ailleurs, l'ouvrage reste centré sur les mouvements étudiants «sans perdre de vue leurs connexions avec d'autres groupes sociaux, cet ouvrage offre plusieurs lectures d'un phénomène générationnel caractérisé par le désenchantement politique, plus ou moins aigu selon les régimes en place. Ce faisant, les contributions utilisent un levier qui n'exclut pas l'analyse de la complexité sociale sur le terrain. En plaçant au cœur de leur analyse les étudiants, ces textes donnent accès à des révoltes souvent plurielles et contribuent à inscrire l'histoire sociale de l'Afrique contemporaine dans la perspective globale des années 1968», lit-on. Le livre est le résultat de recherches et de travaux structurés minutieusement élaborés pour donner des clés de compréhension, rappeler que les mouvements d'étudiants en Afrique ne sont pas qu'une mobilité d'un point à un autre, mais tout un processus de réflexion, de libération et de défis. Pour toutes demandes d'informations supplémentaires, écrivez à cet email : [email protected]