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Nationalisation des hydrocarbures (24 février 1971- 24 févier 2018), 47 ans après...
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Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2018

Le 24 février 1971 est un des événements les plus déterminants dans l'histoire de la nation algérienne, qui fut une grande date dans le processus de la libération économique.
C'est, en effet, à cette date que furent nationalisés les hydrocarbures, principale richesse du pays, pour lesquelles hier nos martyrs se sont sacrifiés au prix de plus d'un million et demi. Le défunt président Boumediène, qui participait au siège de la centrale syndicale à la célébration du 16e anniversaire de la création de l'UGTA, le 24 février 1956, annonça ce jour-là la décision historique au peuple algérien et aux travailleurs et cadres de la nation que «le moment est venu de prendre les responsabilités.
Ainsi, avons-nous décidé, aujourd'hui, de porter la Révolution dans le secteur du pétrole et de concrétiser les options fondamentales de notre pays en ce domaine.» La volonté de l'Algérie de développer tous les secteurs stratégiques pour accéder à son indépendance économique.
Oui, le 24 février 1971, c'est un choix réfléchi et intellectuellement construit, qui a permis de faire du pétrole l'enjeu d'une stratégie de développement à long terme et un enjeu mondial, une date des plus fécondes qui offre ses fruits et ses bienfaits aux Algériens dans la mesure où les hydrocarbures contribuent à ce jour pour 98% des exportations du pays et près de 50% dans le PIB, autrement dit qui fait fonctionner le pays et faire vivre l'Algérien et c'est ce qui a permis notamment à l'Algérie de s'engager dans le progrès et le développement.
Un tel processus s'inscrivait dans le cadre d'une vision claire quant à la place et au rôle de l'Algérie dans le monde et d'une stratégie d'exploitation d'utilisation de ses ressources pour l'instauration d'une économie diversifiée et forte.
Il nous semble bon aujourd'hui que l'on se souvienne de cette première expérience de recouvrement de la souveraineté nationale. La nationalisation a touché une quinzaine de sociétés françaises et américaines qui regroupaient plusieurs multinationales intervenant sur les sites de production pétro-gaziers et de distribution des produits pétroliers.
Pour des considérations purement de rétorsion et de blocage, le pétrole algérien a été déclaré de mauvaise qualité (rouge) et fait l'objet d'un boycott des trusts pétroliers internationaux, notamment des groupes pétroliers français, ce qui a ouvert une crise avec un contentieux où l'Algérie, après avoir habilement défendu son dossier devant les instances judiciaires internationales, obtint gain de cause, après une terrible lutte, ce qui signifia la levée de l'embargo.
En effet, la période des années 1970 a été une étape charnière dans l'histoire du développement national de l'Algérie où elle a réussi à récupérer la totalité de ses richesses qui furent les plus difficiles pendant les premières années de l'Algérie indépendante. Une date témoin et marquante de notre histoire et de l'engagement d'une génération, après celle de la libération du pays, au service réel de l'Algérie indépendante, après le départ massif de l'encadrement européen et où notamment les premiers cadres algériens ont été d'un apport indéniable au développement national.
Et surtout, ils ont su changer la donne et s'imposer comme les acteurs-clés dans le processus des étatisations et de l'essor national. En effet, ce qui est remarquable, c'est que les dirigeants politiques de l'époque ont accordé une grande attention aux cadres, en diffusant la thèse selon laquelle le développement du pays est celui des élites et de la classe moyenne.
L'histoire économique du pays n'omettra pas qu'après l'indépendance une classe moyenne (travailleurs, fonctionnaires, médecins, économistes, enseignants, professeurs, ingénieurs, techniciens, agriculteurs, cadres intermédiaires…) s'est constituée en une force économique et productive qui a grandement milité dans le processus des nationalisations et contribué à la bataille du développement économique national pour mettre sur pied un ensemble de complexes et d'usines, d'infrastructures et d'équipements publics dans tous les domaines sur lesquels comptait la politique économique du pays ou même préserver, protéger et développer le patrimoine public contre toute forme d'abus de biens publics ou sociaux pour renforcer l'indépendance politique nouvellement acquise au prix d'un million et demi de martyrs.
Elle a payé le prix fort de sa jeunesse en travaillant sans répit, dans l'inconfort, sans revendications salariales et d'une précarité sociale en général. Tous ont apporté la preuve de leur sacrifice dans la douleur de leur jeunesse et en se passant d'une vie meilleure ailleurs (outre-mer) et sans pour autant demander des avantages ou profiter de leurs postes. La norme de travail dépassait le plus souvent douze heures/jour avec un salaire mensuel dérisoire qui se situait à cette époque en moyenne entre 500 et 1500 da/mois.
Il s'agit de la génération des premiers cadres algériens qui ont choisi de rester au service du pays et en faisant honneur à l'Algérie qui a affiché sa supériorité de force économique, politique et d'enseignement universitaire à l'échelle régionale et qui a conquis les espaces géopolitiques à un moment crucial des premières années de l'indépendance.
L'on sait que l'occupant français a laissé derrière lui un pays totalement à l'arrêt. La bataille du développement national à laquelle ont été associés les premiers cadres algériens, majoritairement autodidactes, qui ont su concevoir et déployer une expérience profitable par laquelle ils ont été au-devant de la scène internationale. Effectivement, cette expérience a permis rapidement de faire fonctionner les institutions, les sites pétroliers et gaziers, les mines, les sociétés nationales, et enfin les terres agricoles récupérées ont été prises en charge par nos paysans pour les exploiter.
C'était une nouvelle étape de l'évolution économique et sociale de l'Algérie, tout aussi importante que fut celle de la libération du pays. Mais presque tous ont terminé leur carrière dans une totale déception quand on constate que nos gouvernants oublient vite les sacrifices consentis. Une nation qui oublie, qui marginalise et qui ne donne pas d'importance aux valeurs humaines n'a sûrement aucun avenir.
A travers cette nationalisation réussie, l'Algérie était la voix du Tiers-monde et le reste des pays producteurs de pétrole venaient de remporter une cinglante victoire. L'exemple algérien a fait tache d'huile et a encouragé d'autres pays à récupérer les richesses de leur sous-sol et permettre ainsi à l'OPEP de jouer un rôle stratégique.
Car, incontestablement, notre pays a mené une politique régionale de leadership, qui a conquis des espaces géopolitiques, notamment dans le Monde arabe, en Afrique et dans le Tiers-Monde où elle a lancé les grandes idées sur les matières premières pour un nouvel ordre économique international (NOEI).
D'une Algérie autrefois influente et écoutée au sein de l'OPEP, qui en sera le leader et le pivot, elle apportera sa contribution active dans les réajustements successifs des prix survenus depuis la fin de 1973 et favorisés par un renversement de la tendance du marché au profit des pays producteurs de pétrole.
Apportant une contribution active dans le réajustement des prix du baril de pétrole au sein de l'OPEP, le prix du baril de pétrole passait de 2 dollars en 1970 à 12 dollars en 1974, 30 dollars fin 1978, pour atteindre 40 dollars en 1980, ce qui lui a valu une présence active au sein de l'Assemblée générale de l'ONU concernant un ordre économique sur les matières premières et l'énergie. Très vite, une série de nationalisations a été suivie dans plusieurs pays producteurs de pétrole dans le Tiers-Monde tels que la Libye, l'Irak, le Venezuela, entre autres.
Loin d'être une simple donnée historique, la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971, est un des événements les plus déterminants dans l'histoire des pays producteurs de pétrole. Oui, le 24 février 1971 représente une date des plus fécondes, qui a permis de faire du pétrole un enjeu mondial, et par conséquent placer depuis l'Algérie au-devant de la scène politique internationale et de faire de Sonatrach un des leaders mondiaux du secteur pétrolier.
Aujourd'hui, il est clair que l'Algérie a fait le bon choix en nationalisant ses hydrocarbures, puisque les exportations de l'Algérie ont généré entre 1999 et 2015 pour près de 1100 milliards de dollars de revenus. C'est ce qui a permis à l'Algérie de s'engager dans différents plans nationaux pour financer son développement économique et social à ce jour. Mais, structurellement, l'économie n'a pas fondamentalement changé dans la mesure où elle demeure dépendante des hydrocarbures et véhicule encore les caractéristiques essentielles d'une économie dépendante de l'extérieur, étatiste et foncièrement importatrice.
En effet, malgré les efforts accomplis, les rapports au travail et à l'investissement n'ont pas connu une transformation qualitative significative. Il faut souligner que la nationalisation du secteur des hydrocarbures a ouvert de nouvelles opportunités pour le développement de l'économie nationale où l'Algérie a lancé de grands projets socio-économiques et de programmes spéciaux pour l'équilibre régional ainsi que la création et le développement de plusieurs entreprises et banques publiques, notamment les fameuses sociétés nationales.
Et, en parallèle, trois ministères ont été créés : le ministère de l'Energie, des Industries chimiques et pétrochimiques, le ministère de l'Industrie lourde, et le ministère de l'Industrie légère. Historiquement, l'évolution au plan nationalisation a été jalonnée des étapes suivantes qu'il est utile de rappeler afin de comprendre l'étendue et la dimension de l'effort de développement économique et social pour mesurer la finalité d'un combat des nationalisations des richesses nationales.
Il s'agit en fait d'un projet politique et socioéconomique qui est marqué par la nationalisation des secteurs-clés de l'économie porteur de grandes ambitions et de grandes décisions aux premières années de l'indépendance pour hisser l'Algérie au rang d'un pays développé et édifier un Etat fort et respectable dans le monde.
Le peuple algérien se souvient de cette époque qui ne peut s'effacer de sa mémoire, car chaque Algérien et chaque Algérienne qui ont vécu durant la période des années 1960 à 1970 enrichissaient leur pays avec un engagement patriotique. Un thème-clé dans l'évolution et l'histoire de l'Algérie qui, bien évidemment, mérite qu'on jette un regard sur les étapes du développement national dans un souci d'objectivité stratégique pour une Algérie que nous percevions en devenir, un pays développé dans l'histoire du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.
En effet, pour rappel, cette première expérience du développement national qui fut celle de tous les espoirs et cela par la mise en place d'une politique de développement national répondant aux impératifs majeurs de l'Algérie indépendante dans sept domaines fondamentaux : priorité à une industrialisation de transformation, indépendance économique, formation et emplois, valorisation des ressources, développement de l'agriculture, compétitivité internationale dans les technologies modernes, et enfin économie de devises en mettant en avant des programmes économiques et de construction afin de consolider l'indépendance politique.
Ainsi, furent engagés des plans de développement : triennal 1967 à 1969, quadriennaux 1970 à 1973/1974 à 1977 et quinquennal 1980 à 1985, et enfin, la valorisation des hydrocarbures dite «plan Valhyd» pour développer une industrie pétrolière et gazière.
On peut également rappeler, ici, entre autres, la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques (production et transformation), couvrant l'ensemble du champ de l'activité de production, notamment l'énergie, la mécanique, la sidérurgie, l'électronique, la pétrochimie, le ciment, le plastique, l'agro-alimentaire, la métallurgie, l'industrie pharmaceutique et la pêche, les mines, l'hydraulique dont les barrages de Ben Haroun, Abadla qui sont parmi les importants en Afrique.
Ce qui a permis à l'Algérien de consommer made In Bladi dans tous les secteurs d'activité, car presque tout était fabriqué chez nous, fruit d'une politique industrielle des années 1967- 1970 qui demeure encore, à notre humble avis, un atout majeur dans la croissance économique, voire un avantage comparatif pour s'assurer d'une place dans l'espace africain.
Oui, en effet, l'Algérie, qui est classée après l'Espagne, est l'un des premiers pays industriels du continent africain. En effet, un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales ont vu le jour et leur rôle s'agrandira jusqu'à ce qu'elles se comptent par milliers avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leurs réseaux de distribution et de leurs bureaux d'études à travers tout le pays. Les fameuses sociétés nationales, entre autres Sonatrach avec un effectif de 120 000 travailleurs et son organisation couvrait toutes les activités de la pétrochimie.
D'autres entreprises géantes sont nées, à l'instar de Sonacome, Sns Sider, Sonelec, Sonelgaz, Sonatiba, Dnc, Snlb, SN Metal, Snmc, Snic, Sonic, Sonatram, Sonarem, Sonitex, Saidal-Enapharm, Sempac, Enmtp, Cnan, Cirta, fabrication de tracteurs-moissonneuses-batteuses, BCL, fabrication de pièces industrielles, Batimetal, SNTA, OFLA, Oncic et beaucoup d'autres.
La fiscalité ordinaire assurait les dépenses de fonctionnement en totalité, tandis que la fiscalité pétrolière est consacrée seulement aux équipements.
La part consacrée à l'équipement industriel était autour de 45% du Produit intérieur brut (PIB). La part de la production industrielle annuelle gravitait autour de 18 à 25% du PIB avec un taux d'intégration de près de 30%, la part générée en croissance annuelle était de plus de 10% contre actuellement respectivement 5, 15 et 3%, une agriculture rénovée où l'Algérie arrivait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et à même d'exporter l'excédent, alors qu'aujourd'hui l'Algérie figure parmi les pays gros importateurs grâce aux devises fortes des hydrocarbures, l'épargne nationale était en moyenne de 40% du PIB, la stabilité du taux de change DA/dollar avec un cours de change fluctuant entre 4 DA et 5 DA pour 1 dollar.
Ces performances étaient parmi les plus fortes dans le Tiers-Monde. Un acquis porteur de grandes perspectives socio- économiques pour l'horizon 1980 (H80) pour passer de l'état de pays pétrolier à celui de pays industrialisé où notre pays commençait à prendre sa place dans le concert des pays développés et s'imposer comme leader dans le Tiers-Monde.
L'équilibre régional était de ce fait une préoccupation constante ou furent conçus des programmes spéciaux destinés à assurer la relance économique des régions afin d'éradiquer les inégalités d'ordre socio-économique et aussi de fixer les populations en créant des emplois et par conséquent assurer la répartition équitable des richesses nationales. Faut-il rappeler au passage que des réunions du gouvernement se tenaient au niveau des régions, dont notamment les Aurès, le Titteri, l'Oasis, la Saoura, la Kabylie…
Et enfin, un Etat capable de «survivre aux événements et aux hommes». Malheureusement, tout ce projet politique et économique fut abandonné à la mort du président Houari Boumediène au milieu des années 1980 par l'introduction du Programme anti-pénurie (PAP), pour concrétiser pleinement le slogan «Pour une vie meilleure».
Et puis, vint l'avènement de milliers d'importateurs sur la base d'un simple registre du commerce aux dépens des règles du jeu de l'économie de marché et d'une économie diversifiée, ce qui a valu la suppression du ministère du Plan et exclu toute perspective de développement industriel et de l'économie des entreprises, dont on connaît depuis les répercussions négatives. Ce qui a exclu toute perspective de développement industriel à l'amont et à l'aval de l'économie des entreprises.
Il y a eu plus alarmant : la liquidation de près d'un millier d'entreprises entre nationales (EPE) et locales (EPL), et la tendance des nouveaux dirigeants et cadres ne reposait pas sur l'échelle des valeurs et du mérite, leur majorité était dépourvue d'un réel palmarès intellectuel et professionnel. Ainsi, l'Algérie vient de perdre ses meilleurs élites, cadres et artisans du développement national. En regrettant que dans l'Algérie d'aujourd'hui, l'idéal pour lequel sont morts nos martyrs n'a pas encore été atteint après un peu plus d'un demi-siècle.
Puisque notre pays est demeuré avec une dépendance quasi totale des importations de ses besoins et une économie fortement rentière dont environ 75% de la population vivent de la rente, «les Algériens et le prix du baril de pétrole». Est-ce cette Algérie-là que nous voulions pour laquelle, hier, nos martyrs se sont sacrifiés ? Cette situation s'explique par le fait que le processus d'industrialisation dans les années 1970 a été bloqué au milieu des années 1980 et la classe moyenne et la société le vivent comme un déclin.


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