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45e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 02 - 2016

Le 24 février 1971, fut une grande date dans le processus de libération économique, c'est en effet, à cette date que furent nationalisés les hydrocarbures, principales richesses du pays. Le défunt président Boumediene, qui participait à la célébration de l'anniversaire de la création de l' UGTA, annonça ce jour-là aux travailleurs que « le moment est venu de prendre les responsabilités. Ainsi, avons-nous décidé, aujourd'hui de porter la révolution dans le secteur du pétrole et de concrétiser les options fondamentales de notre pays en ce domaine ? ».
Il nous semble bon aujourd'hui qu'on se souvienne de cette première expérience de recouvrement de la souveraineté nationale et de récupération de nos richesses naturelles qui fut les plus difficiles pendant les premières années de l'Algérie indépendante. Une date marquante dans notre histoire et témoin de l'engagement d'une génération, après celle de la libération du pays au service réellement de l'Algérie indépendante après le départ massif des cadres européens où notamment les premiers cadres algériens qui ont été d'un apport indéniable au développement national notamment ont su changer la donne et s'imposer comme acteurs-clé dans le processus des nationalisations et de développement national. En effet, ce qui est remarquable, les dirigeants politiques de l'époque accordant une grande attention aux cadres où diffusant la thèse selon laquelle le développement du pays se fait par les cadres algériens. Ils ont apporté la preuve de leurs sacrifices dans la douleur de leur jeunesse et en se passant d'une vie meilleure ailleurs (d'outre- mer), et sans pour autant demander des avantages ou profiter de leurs postes. La norme de travail dépassait le plus souvent douze heures /jour avec des salaires mensuels dérisoires qui se situaient en moyenne entre 500 DA et 1 500 DA/mois. L'on sait que l'occupant français a laissé un pays totalement à l'arrêt. La bataille du développement national à laquelle ont été associés les premiers cadres algériens dont la majorité sont autodidactes, mais qui ont su concevoir et développer une expérience profitable et par laquelle, ils ont été au-devant de la scène internationale. En effet, cette expérience a permis rapidement de faire fonctionner les institutions, les sites pétroliers et gaziers, les mines, les sociétés nationales et enfin les terres agricoles récupérées et prises en charge par nos paysans pour les exploiter. C'est une étape nouvelle de l'évolution économique et sociale de l'Algérie, tout aussi importante qui fut celle de la libération du pays. Mais presque tous ont terminé leurs carrières dans la totale déception lorsqu'on constate que nos gouvernants oublient vite les sacrifices des générations. Une nation qui oublie, qui marginalise ou qui ne donne pas de l'importance aux valeurs humaines n'a sûrement pas d'avenir » A travers cette nationalisation réussie, l'Algérie et le reste des pays producteurs de pétrole venaient de remporter une importante victoire. L'exemple algérien fait tâche d'huile, il va pousser d'autres pays producteurs à récupérer les richesses de leur sous-sol et permettre à l'Opep de jouer son vrai rôle stratégique. Car bien effectivement, notre pays avait mené une politique régionale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le Monde arabe, l'Afrique et le tiers-monde où il a lancé les grandes idées sur les matières premières pour un Nouvel ordre économique international (NOEI). D'une Algérie autrefois influente et écoutée au sein de l'Opep, en sera leadership et le pivot, elle apportera sacontribution active dans les réajustements successifs des prix survenus depuis la fin de 1973 et favorisés par un renversement de la tendance du marché au profit des pays producteurs de pétrole. Les prix du baril de pétrole passant de 2 dollars en 1970 à 12 dollars en 1974, puis à 26 dollars à la fin 1978, pour atteindre enfin, 30 dollars en 1980. Très vite une série de nationalisations ont été suivie dans plusieurs pays producteurs de pétrole dans le tiers monde tels la Libye, l'Irak, le Venezuela entre autres. Loin d'être une simple donnée historique, la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971, est un des évènements les plus déterminants dans l'histoire de la nation algérienne. Oui, le 24 février 1971,représente une date des plus fécondes qui a permisd'en faire du pétrole un enjeu mondial, par conséquent de placer depuis l'Algérie au devant de la scène politique internationale et de la Sonatrach un des leaders mondiaux du secteur pétrolier. Aujourd'hui,il est clair que l'Algérie a fait le bon choix en nationalisant ses hydrocarbures puisque les exportations de l'Algérie ont généré entre 1999 et 2015, pour près de 900 milliards de dollars de revenus. C'est ce qui a permis à l'Algérie de s'engager dans différents plans nationaux pour financer son développement économique et social. Les hydrocarbures représentent aujourd'hui 98%, des recettes totales du pays et contribuent près de 50% dans le PIB.Il faut souligner, que la nationalisation du secteur des hydrocarbures a ouvert de nouvelles opportunités pour le développement de l'économie nationale où l'Algérie a lancé de grands projets socio-économiques et de programmes spéciaux pour l'équilibre régional ainsi la création et le développement de plusieurs entreprises et banques publiques notamment les fameuses sociétés nationales. Et en parallèle trois ministères sont créés : le ministère de l'Energie et des industries chimiques et pétrochimiques, le ministère de l'Industrie lourde, et le ministère de l'Industrie légère. Historiquement, l'évolution au plan nationalisation a été jalonnée par les étapes suivantes qu'il est utile de rappelerafin de comprendre l'étendue et la dimension de l'effort de développement économique et social pour mesurer la finalité d'un combat des nationalisations des richesses nationales. Il s'agit en fait,d'un projet politique et socio-économique qui est marqué par la nationalisation des secteurs-clé de l'économie porteur de grandes ambitions et des grandes décisions aux premières années de l'indépendance pour hisser l'Algérie au rang d'un pays développé et édifier un Etat fort et respectable dans le monde. Le peuple algérien se souvient de cette époque qui ne peut s'effacer de sa mémoire, car chaque algérien et algérienne qui ont vécu durant la période des années 1960 à 1970, enrichissaient le pays avec engagement patriotique. Un thème - clé dans l'évolution et l'histoire de l'Algérie qui, bien évidemment, cela mérite qu'on jette un regard sur les étapes du développement national dans un souci d' objectivité stratégique pour une Algérie que nous percevions en devenir un pays développé dans l'histoire du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. En effet, pour rappel de cette première expérience du développement national qui fut celle de tous les espoirs et cela par la mise en place d' une politique de développement national répondant aux impératifs majeurs de l'Algérie indépendante dans sept domaines fondamentaux : priorité à une industrialisation de transformation, indépendance économique, formation et emplois, valorisation des ressources, développement de l'agriculture, compétitivité internationale dans les technologies modernes et enfin ,économie de devises en mettant en avant des programmes économiques et de construction afin de consolider l'indépendance politique. Ainsi furent engagés des plans de développement : triennal 1967à1969, quadriennal 1970 à1973 / 1974 à 1977/ et quinquennal 1980 à 1985, et enfin, la valorisation des hydrocarbures dite « plan VALHYD » pour développer une industrie pétrolière et gazière. On peut également rappeler, ici, entre autres, la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques (production et transformation), et ce dans toutes les branches d'activités: énergie et pétrochimie, sidérurgie, industrie agroalimentaires et pêches, mines, hydraulique dont les barrages de Benharoun, Abadla parmi les importants en Afrique. En effet, un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales ont vu le jour et leur rôle s'agrandira jusqu'à ce qu'elles se comptent par milliers avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d'études à travers tout le pays. A titre d'exemple, Sonatrach avec un effectif de 120 000 travailleurs et son organisation couvrait toutes les activités de la pétrochimie. D'autres entreprises géantes sont nées à l'instar de Sonacome, SNS, Sonelec, Sonelgaz, Sonatiba, DNC, SNLB, SNMETAL, SNMC, Snic, Sonic, Sonatram , Sonarem, Sonitex, ENAPHARM, ENMTP, Cnan, Cirta fabrication tracteurs- moissonneuses batteuses, BCL fabrication de pièces industrielles, SNTA, OFLA, ONCIC etc. La fiscalité ordinaire assurait les dépenses de fonctionnement en totalité, tandis que la fiscalité pétrolière est consacrée seulement aux équipements. La part consacrée à l'équipement industriel, était autour de 45% du produit intérieur brut(PIB). Plus de 50% du total équipement ont été réalisés au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux à moins de 10 dollars le baril. La part de la production industrielle annuelle gravitait autour de 18 à 25 % du PIB avec un taux d'intégration de près de 30%, la part générée en croissance annuelle était de plus de10% contre actuellement respectivement 5%, 15% et 3%, une agriculture rénovée où l'Algérie arrivait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et à même exporter l'excédent, alors qu'aujourd'hui l'Algérie figure parmi les pays gros importateurs grâce aux devises fortes des hydrocarbures, l'épargne nationale était en moyenne de 40% du PIB, la stabilité du taux de change DA/dollar avec un cours de change fluctuant entre 4 DA et 5 DA pour 1 dollar. Ces performances étaient parmi des plus fortes dans le tiers-monde. Un acquis, porteur de grandes perspectives socioéconomiques pour l'horizon 1980 pour passer de l'état de pays pétrolier à celui de pays industrialisé où notre pays commençait à prendre place dans le concert des pays développés et s'imposer comme leader dans le tiers- monde. Malheureusement, tout ce projet politique et économique fut abandonné au milieu des années 1980, par l'introduction du fameux programme anti pénurie (PAP), pour concrétiser pleinement le slogan « pour une vie meilleure ». Ce qui a exclu toute perspective de développement industriel à l'amont et à l'aval de l'économie des entreprises. Il y a
eu plus alarmant : la liquidation de près d'un millier d'entreprises et la tendance des nouveaux dirigeants et cadres ne reposait pas sur l'échelle des valeurs et du mérite, leur majorité était dépourvue d'un réel palmarès intellectuel et professionnel. Ainsi l'Algérie vient de perdre ses meilleurs cadres et artisans du développement national. Depuis lors, « Les Algériens et le prix du baril de pétrole ». C'est là, un grand débat national sur les ressources humaines et la gestion de la rente des hydrocarbures en Algérie dont jamais un bilan n'a été établi, soit sérieusement pris en considérationpour instaurer la pensée critique en Algérie, car l'homme est le meilleur investissement qui vient avant l'argent et la machine pour construire le pays et préserver l'avenir d'une nation. Sinon que vaut la valeur humaine en Algérie ?


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