Les services de maternité des hôpitaux et des établissements spécialisés en gynéco-obstétrique de la wilaya d'Oran font face à une grande pression. Ces services enregistrent une insuffisance flagrante en termes de capacité d'accueil qui se traduit par la surcharge qu'on peut constater de visu au niveau des chambres des malades. Submergées par les évacuations des femmes enceintes des wilayas voisines, certaines structures hospitalières demeurent complètement incapables d'assurer un lit par parturiente. «Certains établissements des wilayas avoisinantes pour le moindre motif se débarrassent des femmes enceintes et les orientent vers Oran», nous dira le Dr Boukhari, chef de service de la prévention et chargé de communication auprès de la direction de la Santé d'Oran, à l'occasion d'une rencontre régionale tenue, hier, à l'EHU 1er Novembre, dans le but de réduire ces cas et de faire face aux évacuations abusives. «Ayant regroupé des directeurs de santé, des sages-femmes et des médecins de la région Ouest, le but de ce regroupement est de mettre en place une stratégie pour réduire les évacuations des autres wilayas et même limiter les évacuations inter-wilayas et, par conséquent, améliorer la prise en charge des femmes enceintes», ajoute le Dr Boukhari. Notre interlocuteur a souligné qu'un réseau ayant pour rôle de coordonner entre les différentes structures de santé, et notamment, les maternités et les établissements spécialisés en gynéco-obstétrique d'Oran et de la région Ouest, sera mis en place. Le réseau doit coordonner avec les différents services avant d'orienter la parturiente à l'établissement spécialisé ou à une maternité selon l'état de santé de la femme et en fonction de la disponibilité des lits et tous les facteurs qui entrent en jeu. Le but est d'améliorer la prise en charge et de réduire le taux de mortalité périnatale, notamment chez les femmes évacuées des autres wilayas. Selon le Dr Boukhari, le réseau a déjà été mis en place à Oran et sera élargi à toute la région Ouest. Ainsi et pour alléger la pression que connaissent certaines maternités à Oran comme celle du CHUO, un service de garde informatisé a été insaturé. Ce service a pour mission d'orienter les femmes qui présentent des grossesses à haut risque vers les hôpitaux spécialisés (CHUO et EHU entre autres) et les femmes ayant des grossesses normales vers les polycliniques, surtout qu'Oran compte neuf polycliniques mère/enfant et 5 maternités rurales.
