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Trop chère la viande !
Des professionnels l'expliquent par la baisse de l'importation
Publié dans El Watan le 14 - 03 - 2018

La viande rouge est hors de prix. La situation dure depuis presqu'une année, provoquant une baisse de la consommation. Le filet de veau est vendu à 2800 DA.
Les côtes de veau sont cédées à 1500 DA, alors que le rumsteak et le steak le sont à 1850 DA. Ces prix enregistrés dans certaines boucheries de la capitale varient d'un commerce à un autre selon les points d'approvisionnement des vendeurs. La hausse moyenne des prix de la viande bovine est estimée à 40%.
La hausse est intervenue depuis fin décembre 2017-début 2018. La hausse se poursuit. L'entrecôte de veau, qui coûtait ces derniers jours 1800 DA est à 1950 DA. Le filet, cédé à 2800 est vendu à 2500 DA», note un vendeur de la boucherie Hedroug, le plus ancien de la commune de Belouizdad. En cause, la baisse de l'offre. «La production locale n'a pas pu prendre en charge la demande après l'arrêt de l'importation. Au marché de gros, la viande avec os est cédée à 1117 DA. Nous enlevons les os et la graisse que nous jetons. Nous devons prendre notre marge.
Les prix chez nous sont 100 DA de moins que chez nos concurrents, parce que nous ramenons notre produit frais directement de Beni Ourtilene, où nous disposons de nos propres moyens d'abattage, alors que les autres s'approvisionnent en seconde main aux Abattoirs du Ruisseau», détaille le vendeur derrière son présentoir très achalandé en face du marché Tnach. Baisse de la consommation ? Le boucher ne le ressent pas dans ce local ouvert au début des années 1930. «Les gens nous font confiance. Notre réputation reconnue y est pour quelque chose», se réjouit-il.
Si chez Hedroug, les clients sont fidélisés, dans les autres magasins du quartier, on parle d'une clientèle qui ne «consomme plus de viande», ou «juste en toute petite quantité». «Il y a une vraie baisse de la consommation depuis au moins cinq mois. Les gens préfèrent acheter en petite quantité ou se rabattre sur la volaille. A Belouizdad ou même ailleurs, ce sont les seuls vendeurs qui tiennent le coup», nous signale un commerçant du marché communal.
Manque d'une offre locale et forte spéculation
Le président de l'Association des chevillards des Abattoirs du Ruisseau, Tahar Ramram, estime qu'il y a une augmentation de 70% des prix de la viande sur le marché de gros depuis juillet 2017. «La viande bovine vendue auparavant à 710 DA, est actuellement cédée à 1150 DA. La viande ovine reste, elle, stable, son prix varie entre 1250 à 1300 DA», précise-t-il.
La situation s'explique, selon le professionnel, par la faiblesse de la production nationale qui ne représente que 2% de l'offre globale : «La politique des licences a complètement déstructuré la filière. Il y avait trois importateurs qui augmentaient les prix comme bon leur semble. Depuis une dizaine de jours, les autorités ont décidé de délivrer d'autres licences d'importation.»
Autre cause : le manque de marchés de gros, celui du Ruisseau, qui couvre les besoins en produits carnés de la Mitidja, est dans une situation difficile. «Les autorités ne voient pas l'intérêt d'un tel marché. Alors qu'il régule toute la filière», regrette M. Ramram. Conséquence : 180 bouchers sur les 2060 qui activent dans l'Algérois ont fini pas baisser rideau «après de grosses pertes dues à la désaffection des consommateurs».
Le président de l'Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce), le Dr Mustapha Zebdi, parle d'une hausse «inacceptable» que rien ne justifie et pointe une forte spéculation et les marges bénéficiaires importantes que s'octroient des importateurs. «La hausse des prix depuis juin-juillet est carrément de 70%. La viande bovine vendue sur le marché national est à 95% importée.
Mais ni les prix à l'international, restés les mêmes, ni la dévaluation du dinar n'expliquent cette hausse injustifiée.» Pour le Dr Zebdi, les autorités, à l'instar des ministères de l'Agriculture et du Commerce, doivent intervenir impérativement pour réguler le secteur et ainsi mettre fin à l'anarchie.
Des experts proposent le renforcement à terme de la production locale ou, à défaut, privilégier d'autres habitudes de consommation chez les Algériens. «Le cheptel bovin est de 2 millions de têtes, dont la moitié est destinée à la production bouchère. Il y a 25 millions de têtes ovines, ce qui reste insuffisant, puisque sur les 8 millions de têtes d'agneau destinés à l'abattage, 4 millions sont sacrifiés le jour de l'Aïd. Cette production est insuffisante, d'où d'ailleurs la cherté. Il y a lieu de renforcer en toute urgence la production locale.
Ou de privilégier comme alternative la consommation des viandes caprine, cameline, comme dans d'autres pays», suggère le Dr Salim Kebbab, vétérinaire hygiéniste. Une volonté réelle des autorités pour développer la filière bovine locale est aussi requise. «La solution passe par l'engraissement d'un cheptel local et l'installation d'un important réseau de marchés de gros», soutient le président de l'Association des chevillards, Tahar Ramram.


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