Après avoir visité plusieurs infrastructures sportives nouvellement construites dans plusieurs localités de la wilaya, notamment le complexe sportif de Mécheria et la piscine semi-olympique de Naâma, le ministre de la Jeunesse et des sports, Abdelaziz Ziari, a inauguré la nouvelle piscine de Mécheria ainsi que le nouveau stade du 5 Juillet de Naâma. De splendides édifices qui, sans doute, permettront aux jeunes de renaître. Cependant, le ministre semble avoir été quelque peu choqué par l'état déplorable du stade de football de la ville de Aïn Sefra. En effet, le terrain en gazon naturel, qui, visiblement, a pris l'allure d'un pré qui a englouti la bagatelle de 4,372 milliards de centimes, est complètement à refaire. Un véritable champ de désolation et une perte sèche. Un stade qui, semble-t-il, a causé un grand dépit au sein de la jeunesse sportive qui, à présent, puise sa force dans la patience car une deuxième enveloppe de 5 milliards de centimes a été dégagée pour l'achèvement de ce stade. Lors de la visite, laissant son sourire aux vestiaires, le chef de l'exécutif n'a pas manqué de dire haut et fort que « le bureau d'étude concerné aura à s'en expliquer. » « L'Etat ne peut pas tout financer » Par ailleurs, cette journée a été marquée par une rencontre avec les associations sportives, au cours de laquelle les intervenants ont soulevé plusieurs points épineux quant aux difficultés financières que traverse la quasi-totalité de ces associations, notamment le Sporting club de Mécheria et le Galia de Aïn Sefra qui demeurent jusqu'alors en très mauvaise posture. Mais aussi l'association sportive féminine qui, malgré le peu de soutien, est parvenue, dira la présidente, à détenir au niveau national un brillant palmarès dans différentes disciplines. Mettant en exergue l'image identitaire de la région, typiquement pastorale, le président de l'association des sports équestres souhaite ardemment l'intervention du ministre pour donner un intérêt particulier à cette activité sportive de longue tradition. Notons au passage que l'instruction ministérielle n° 007 du 12 novembre 2003, adressée aux directeurs de la jeunesse et des sports, stipule, dans un langage clair et synthétique, que « l'équitation en tant que symbole du patrimoine civilisationnel de notre pays doit être réhabilitée et valorisée tant au niveau local que national. C'est pourquoi il est demandé aux directeurs de la jeunesse et des sports de prendre toutes les mesures utiles et nécessaires devant permettre la relance de cette discipline et son développement. » Or, à ce sujet, rien ne semble avoir été entrepris ni réalisé dans la wilaya. En s'adressant aux associations présentes, M. Ziari a souligné l'évolution positive du cadre de vie, en terme de sports et de loisirs pour la jeunesse. Une amélioration conséquente, dira-t-il, due à la création des diverses infrastructures sportives à travers l'ensemble des communes. Il a indiqué, par ailleurs, que l'Etat n'est plus en mesure de tout financer. « C'est aux associations de créer leurs propres sources de financement. »
