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Société civile : la longue marche
Publié dans El Watan le 06 - 01 - 2007


L'enjeu démocratique impose, en Algérie, la constitution de contre-pouvoirs et de pôles de médiation dont l'action n'entre pas forcément en conflit avec les institutions publiques et les appareils politiques. L'intitulé générique société civile décrit le plus vite, et le mieux, une forme d'organisation voire d'association en mesure de faire rempart aux dérives possibles d'une gestion de la chose publique souvent fortement centralisée et qui méconnaît le facteur humain. Il s'agit, en fait, d'une expression citoyenne sur la conduite des affaires de la collectivité et c'est ce qui donne du contenu à l'émergence démocratique. Cette expression citoyenne témoigne d'une volonté d'infléchir des décisions et des pratiques qui mettent à mal un certain nombre de règles communes. La défense des consommateurs, la promotion du cadre bâti dans les grandes villes algériennes, la protection de l'environnement en sont autant d'exemples significatifs. Ailleurs dans le monde, et pour les mêmes objectifs, ce sont des lobbies influents qui se sont formés et leur poids les met en situation d'arbitrer des choix de société. A l'échelle algérienne, la société civile est encore assez largement en chantier car son action suscite des réticences et des résistances induites principalement par un exercice monopolistique des affaires publiques et la tentation est grande de ne voir dans la société civile qu'un gadget doublement produit par l'effet de mode et le mimétisme. C'est, du coup, toute une philosophie de vie sociale qui s'en trouve altérée car elle occulte la dimension participative de la société civile. Il est vrai que la tentation d'instrumentaliser, voire de domestiquer cette expression citoyenne est antinomique d'une redistribution consentie des responsabilités dans le même temps qu'elle traduit la survivance d'un réflexe autoritariste. Dans le même temps, l'expérience d'une médiation institutionnalisée, plus ou moins inspirée du modèle scandinave de l'onbudsman, a montré ses limites en Algérie dans la mesure où elle ne pouvait pas aller plus loin que les référents de consultation qu'incarnait la traditionnelle djemaâ qui est, sociologiquement, un modèle de démocratie locale dans lequel peuvent se reconnaître les Algériens. Mais la modernité, les exigences du développement économique, l'édification d'une société apaisée dictent, aujourd'hui, d'autres types de recours qui rendent incontournable la prise en charge par les citoyens eux-mêmes des conflits de la vie quotidienne. Cette quête ne peut pas être vécue comme un antagonisme permanent qui rend caduque une interaction certainement nécessaire entre la puissance publique et la société civile en tant qu'acteur éminent de la vie réelle du pays. Que la jonction ne se fasse pas de manière dynamique entre deux protagonistes aussi essentiels de l'avancée démocratique signale l'ampleur des solutions à mettre en œuvre autant que leur urgence. Sans quoi, il ne peut y avoir de société qu'incivile.

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