Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mourad Redjimi, estime que les mouvements de protestation annoncés par les différents syndicats du secteur n'ont pas lieu d'être puisque leurs revendications sont prises en charge. « Les discussions entamées avec le Syndicat des maîtres assistants ont montré que nous convergeons dans les idées et nous continuons à travailler ensemble afin de régler une grande partie de leurs problèmes », a déclaré Mourad Redjimi, rencontré hier. A propos des revendications des professeurs et docents, le ministre de la Santé s'est montré intransigeant : « L'activité complémentaire doit être réglementée. On ne sait plus qui fait quoi. » « Il faut arrêter de parler de la médecine à deux vitesses, c'est l'anarchie dans la médecine. Et la médecine ne s'arrête pas à Alger. Quand vous allez à El Oued, à El Goléa ou à Tindouf, qui fait de la médecine et qu'allons-nous proposer comme activité complémentaire ? », s'est-il interrogé. Concernant les praticiens spécialistes de santé publique qui annoncent une grève illimitée pour lundi prochain, Mourad Redjimi relève qu'il y a des revendications non encore appliquées auxquelles réagit le syndicat. « Il s'agit principalement de la réintégration qui est déjà un acquis. Maintenant, l'application est en train de se faire, il y a une procédure pour aboutir à une réintégration. L'essentiel pour eux est que la réintégration soit obtenue. Le syndicat doit savoir que c'est l'administration qui consent. Le syndicat revendique, réclame, et c'est tout. La réintégration se fera par des modalités administratives auxquelles il faut répondre », a-t-il souligné. A propos de la loi sanitaire qui sera soumise à débat à l'APN prochainement, le ministre de la Santé, affirme que tous les partenaires du secteur ont été informés du contenu, et des discussions ont été menées autour de ce texte. « Ils ont même fait des propositions écrites », a-t-il ajouté.
