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Les Américains opèrent secrètement au Liban et en Iran
Selon une enquête publiée par The New Yorker
Publié dans El Watan le 04 - 03 - 2007

Dans une enquête publiée le 25 février par le magazine américain The New Yorker, le célèbre journaliste d'investigation Seymour Hersh, notamment à l'origine de l'éclatement du scandale d'Abou Ghraïb, évoque des opérations clandestines américaines menées en Iran mais aussi au Liban et en Syrie visant à déstabiliser l'Iran et à affaiblir le Hezbollah.
Le Caire : De notre correspondante
C'est au Caire, ce même 25 février, que Seymour Hersh a choisi de faire une conférence sur cette nouvelle enquête qui fait déjà scandale au Liban et ne manquera pas de faire grand bruit aux Etats-Unis. Invité par la fondation Hassanein Heykel, le journaliste juif new-yorkais, n'a pas eu le droit, comme cela était prévu, d'être l'hôte de la Grande Bibliothèque du Caire, « des pressions des autorités égyptiennes nous ont contraints à trouver un autre lieu pour tenir cette conférence, on m'a dit qu'on ne pouvait recevoir M. Hersh parce qu'il est juif », a d'emblée affirmé, irrité et caustique, le journaliste égyptien Hassanein Heykel devant un parterre archicomble hébergé in extremis par le campus de l'Université américaine du Caire. Et c'est un homme aux cheveux blancs, qui mêle finesse de l'humour et de l'analyse, celui-là même qui a révélé au monde il y a plus de trente ans le massacre de May Lai au Viêtnam, qui a longuement relaté les circonstances de sa dernière enquête entamée il y a plusieurs mois et qui l'a notamment conduit à Beyrouth où il a rencontré Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah. Hersh évoque ainsi un tournant dans la stratégie de l'Administration Bush concernant le Moyen-Orient élaborée essentiellement entre trois hommes : Dick Cheney, le vice-président américain ; Eliott Abrams, le responsable du Proche-Orient dans le conseil de sécurité américain et dont le nom a été au cœur du scandale Iran-Contra aux Etats-Unis sous l'administration Reagan et enfin le prince saoudien Bandar Ben Saoud, secrétaire général du conseil de sécurité saoudien et ex-ambassadeur de l'Arabie Saoudite à Washington. La nouvelle direction ainsi intimée par ces trois personnages à la « lutte globale contre le terrorisme » est de concentrer une pression belliqueuse et les attaques non plus sur les « groupes sunnites extrémistes affiliés à Al Qaîda » mais sur l'Iran, la Syrie et le Hezbollah, l'idée étant de « multiplier les provocations contre les Iraniens pour les pousser à enfin commettre l'erreur qui justifiera une attaque militaire américaine contre l'Iran ». La conception du nouveau plan se fait, affirme Hersh, secrètement, sans que la CIA soit informée ni le Pentagone encore moins le Congrès américain. Et c'est apparemment les inquiétudes et les frustrations à l'intérieur même de la CIA et de l'Administration américaine, quant aux conséquences désastreuses d'une stratégie dont personne n'est informé et dont le résultat serait un embrasement incontrôlable dans la région entre musulmans chiites et sunnites, qui ont poussé des officiels américains politiques, militaires, ou appartenant aux renseignements à livrer des informations dans l'anonymat au journaliste du New Yorker. L'on apprend donc que plusieurs centaines d'Iraniens ont été arrêtés les mois derniers en Irak en vue de les soumettre à des interrogatoires dans le but de compiler les informations nécessaires à « justifier une attaque contre L'Iran » mais la plupart d'entre eux activant dans l'humanitaire ont dû être relâchés faute d'obtenir ces informations. De plus, des incursions américaines à partir de la frontière irakienne ont été menées récemment en Iran, affirment les sources du New Yorker, et ce, au moment où « un groupe spécial a été mis en place pour préparer un plan d'attaque contre l'Iran qui pourrait être exécuté dans les 24 heures qui suivraient l'ordre du président américain ». Toutes ces opérations, explique Seymour Hersh, sont menées clandestinement grâce à des financements saoudiens qui permettent d'échapper aux procédures légales américaines. Les Saoudiens apportent également, toujours selon The New Yorker, fonds et logistique, avec l'assentiment de Washington, à des groupes syriens dans le but d'affaiblir le gouvernement de Bashar Al Assad mais aussi à des groupes sunnites libanais, dont des jihadistes implantés dans le nord du pays mais aussi dans les camps de réfugiés palestiniens, « ces groupes, même s'ils sont encore petits, sont considérés comme des contrepoints au Hezbollah, alors même qu'ils partagent l'idéologie d'Al Qaîda ». Des membres du gouvernement du Premier ministre libanais Fouad Saniora auraient ainsi apporté des aides en argent et en armes à ces groupes radicaux. Information que Fouad Saniora s'est empressé de démentir au lendemain de la publication de l'enquête du New Yorker. Toujours est-il que lors de sa rencontre avec le secrétaire général du Hezbollah à Beyrouth, Seymour Hersh rapporte que les hommes chargés de la sécurité de Hassan Nasrallah lui ont affirmé que « Nasrallah est la cible première d'autres frères arabes, principalement des agents secrets jordaniens opérant au Liban mais aussi des Libanais sunnites membres de groupuscules jihadistes affiliés à Al Qaîda ». Une information, que le journaliste a confirmée par un général américain à la retraite, selon qui « les services de renseignements jordaniens, avec le soutien des Etats-Unis et d'Israël, tentent d'infiltrer des groupes chiites pour les retourner contre le Hezbollah », le royaume de Jordanie comme celui d'Arabie Saoudite « vivant une victoire politique du Hezbollah au Liban comme l'émergence d'un croissant chiite dans la région au bénéfice de l'Iran ». Enfin, selon les propos de Hassan Nasrallah tenus à Seymour Hersh, « il existe une énorme campagne médiatique qui pousse à un conflit sunnite-chiite dans la région et qui est l'œuvre des renseignements américain et israélien (…) le plan de George Bush est de redessiner la carte de la région, ils veulent la partition de l'Irak, la partition de la Syrie et celle du Liban (…) ». A la fin de son entretien avec le journaliste américain, Hassan Nasrallah lui a affirmé qu'il « n'avait aucun intérêt à déclencher une nouvelle guerre avec Israël, mais qu'il se préparait toutefois à une nouvelle attaque israélienne qui interviendrait à la fin de cette année ». L'enquête du New Yorker évoque également en conclusion « la disparition de milliards de dollars dans le chaos budgétaire irakien » qui a suivi l'invasion américaine et qui serviraient à financer une partie des opérations clandestines du plan concocté par Dick Cheney et son vieil ami, le prince saoudien Bandar Ben Sultan.


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