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Khalifa, une interpellation et des interrogations
Publié dans El Watan le 05 - 03 - 2007


L'arrestation à Londres de l'ancien patron du groupe Khalifa donnée hier par certains titres de la presse nationale a été confirmée par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, devant l'Assemblée populaire nationale qui a ouvert hier les travaux de sa session de printemps. L'information a fait l'effet d'une bombe tant très peu de gens avaient parié sur un tel dénouement autant que sur la célérité avec laquelle l'ancien golden boy a été appréhendé par la police britannique. Deux chefs d'inculpation pèseraient sur Moumen Khalifa, selon les indiscrétions rapportées hier par la presse algérienne : séjour irrégulier et blanchiment d'argent. C'est surtout le premier grief retenu contre Khalifa par les autorités britanniques qui laisse perplexe. Moumen Khalifa est installé en Grande- Bretagne depuis plus de trois ans sans que les Britanniques n'aient eu à redire sur la régularité de son séjour. Et pourtant, il ne s'agit pas de n'importe quel clandestin inconnu des services de sécurité. Il a une adresse connue et s'est même payé le luxe de bénéficier d'une protection policière britannique. C'est dire que le motif de séjour irrégulier mis en avant par les autorités britannique pour justifier son arrestation ne tient pas la route. Reste l'autre chef d'inculpation : le blanchiment d'argent. Là aussi même si le procès de Khalifa qui s'achemine vers sa fin a montré la facette hideuse du groupe Khalifa qui s'est construit grâce à de l'argent mal acquis, on ne peut pas ne pas s'interroger sur le laxisme des autorités britanniques qui ont laissé faire et agir Moumen Khalifa durant trois longues années tout en sachant par ailleurs qu'il est un escroc notoire comme le laisse penser le dossier qu'elles lui ont ficelé. Les fonds et les biens de Moumen Khalifa en Grande-Bretagne ne relèvent quand même pas du secret d'Etat pour justifier la mise sous le coude du dossier Khalifa par la justice britannique en dépit de tout ce qui se disait et s'écrivait en Algérie et à l'étranger, particulièrement en France où Moumen Khalifa avait des affaires, notamment le siège de la chaîne satellitaire de télévision KTV. Il est vrai que la justice britannique a la réputation d'être une machine lourde et très regardante sur les principes des droits de l'homme et le respect du droit des justiciables pour céder à l'arbitraire ou se laisser aller à des jugements hâtifs et non conformes au droit. Il est vrai aussi que les capitales occidentales ont des préjugés défavorables sur la justice algérienne à laquelle on reproche son manque d'indépendance pour prendre pour argent comptant le jugement que le tribunal de Blida va rendre dans quelques jours sur le procès de l'affaire Khalifa qui s'est déroulé en l'absence du principal accusé : Moumen Khalifa. Comment trouver un point de convergence entre la demande de l'Algérie qui a depuis le début de l'affaire réclamé l'extradition de Moumen Khalifa œuvrant au plan légal à mettre en place l'arsenal juridique qui s'est matérialisé par la signature d'une convention d'extradition entre les deux pays et les préoccupations de la partie britannique. Pour les autorités britanniques, le souci était de concilier la raison d'Etat en préservant ses relations avec l'Algérie, avec le respect du droit. L'arrestation dans des conditions non encore élucidées de Moumen Khalifa et à ce moment précis sous les chefs d'inculpation révélés par la presse et sa mise en liberté provisoire dans l'attente de son audition laisse croire que les Britanniques ont refusé de donner à l'affaire Khalifa une dimension politique qui aurait fait appel pour l'extradition de Moumen Khalifa à une autre procédure judiciaire autrement plus longue et dont l'aboutissement reste très hypothétique surtout lorsque la demande d'extradition émane d'un pays du Sud. Selon toute vraisemblance un deal vient d'être trouvé par les deux parties algérienne et britannique pour ne retenir du dossier Khalifa que le délit économique (blanchiment d'argent) — seul grief officiel reconnu hier par Scotland Yard — et administratif (séjour irrégulier), avancé par la presse algérienne, qui relève de juridictions administratives et de décisions qui mettent les autorités à l'abri des critiques des organisations non gouvernementales, de la presse et de l'opinion avec toutes les conséquences politiques que cela peut induire pour le gouvernement en place.

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