L'on a décortiqué, dans ce séminaire, les pathologies provoquant divers handicaps et principalement la paraplégie. Il en ressort qu'il y a un manque flagrant de sensibilisation et d'information, et d'une, et de deux, une insuffisance d'appareillages orthopédiques, malgré l'existence d'entreprises spécialisées dans le domaine... L'Association des handicapés moteurs de la commune d'El Khroub a organisé, hier au centre culturel M'hamed Yazid, le 1er séminaire national sous le slogan « La formation de la personnalité du paraplégique, un moyen pour l'intégrer dans la vie ». A cet effet, le président de l'association, Saïd Boudiaf, a exposé les objectifs de ce séminaire qui couronne, selon lui, des études approfondies effectuées par les membres de l'association sur la catégorie des handicapés moteurs, et la nécessité de trouver des solutions pour une prise en charge spécifique et efficace des paraplégiques. Ces études ont révélé l'existence de divers problèmes, aussi bien sur le plan sanitaire que technique et social. D'une part, concernant le volet sanitaire, l'intervenant mettra en exergue les différentes maladies qui provoquent la paraplégie, telles que l'hémophilie, la myopathie et le rhumatisme du 3e degré ; la prise en charge est insuffisante, voire inexistante pour ce type d'affections, selon Saïd Boudiaf, et nécessite des soins particuliers. Il évoquera également l'existence de deux centres spécialisés seulement sur tout le territoire national, à savoir celui de Séraïdi à Annaba et de Tixeraine à Alger, dont la capacité reste insuffisante pour prendre en charge tous les handicapés. Par ailleurs, les problèmes techniques relèvent toujours, selon le président de l'association, d'un manque de matière, de chaises roulantes adaptées à la pathologie, et ce, malgré l'existence d'entreprises d'appareillages orthopédiques qui fournissent le matériel nécessaire, comme l'Office national d'appareillages et d'accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH). Ces inconvénients reviennent également à l'ingnorance du sujet lui-même de ses droits sur l'Etat et de ses devoirs en tant que citoyen à part entière. Quant au plan social, l'handicapé souffre en effet de la marginalisation de la part de la société, due quelque part au manque d'information et de sensibilisation des citoyens, le malade devient sensible sur le plan psychologique au point de se renfermer sur lui-même. De son côté, Ahmed Bouchloukh, président de l'association Défi, espoir et lutte contre les myopathies (ADEM), a mis l'accent sur la première opération effectuée par les membres de l'ADEM, qui consiste en une enquête et un recensement des malades atteints des affections neuromusculaires. Il précisera que 250 personnes myasthéniques ont été dénombrées, et une enquête a été ouverte pour identifier les familles dont les membres sont atteints de ce type de maladie. A cet effet, 150 familles dans sept wilayas de l'Est ont été équipées d'appareillages et ont bénéficié d'aides techniques.Le président de l'association insistera sur la nécessité de faire connaître ces différentes pathologies, sur la sensibilisation, l'information, l'orientation, l'accompagnement et l'entretien par la rééducation fonctionnelle et respiratoire. Il annoncera dans ce contexte que la Myosine, médicament contre les affections neuromusculaires, sera bientôt disponible dans la pharmacie du CHU de Constantine. Il y a lieu de savoir que les médecins devant intervenir dans ce séminaire ne se sont pas présentés et les raisons de leur absence restent inconnues.
