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Un parcours et une nostalgie
Une école datant de 1867 à Sour El Ghozlane
Publié dans El Watan le 21 - 03 - 2007

L'école Crabet devenue aujourd'hui Bachir El Ibrahimi a été le berceau de l'enseignement entre autres, du grand artiste français Jean Claude Brialy et du diplomate algérien Lakhdar Brahimi qui y ont fait leurs premières classes.
L'une des plus anciennes écoles de la wilaya, sinon la plus ancienne, porte le nom de Bachir Ibrahimi et est située dans une modeste rue baptisée Massour Abdelkader, à Sour El Ghozlane. Construite en 1867, elle a longtemps porté un nom colonial, en l'occurrence Crabet. Certains pensent que c'était le nom du premier instituteur qui y a enseigné, avant de trouver la mort dans une des nombreuses embuscades tendues aux soldats de l'occupation. Mais comment vérifier une information qui remonte à si loin quand nous peinons à trouver quelqu'un qui puisse, à Sour El Ghozlane, nous parler de l'écrivain et poète Djamel Amrani. Tout le monde dit qu'il était né dans la ville des palissades, mais aucun des habitants n'a pu nous indiquer la rue ou la maison qu'il a habitée. Notre première visite dans cet établissement a coïncidé avec les premiers travaux de rénovation qui la ciblaient. Les escaliers qui menaient aux logements du premier étage étaient délabrés. Il fallait marcher avec précaution. Mais le coup d'œil valait la peine : du haut, la décrépitude paraît plus saisissante ; ce ne sont pas seulement les murs qui semblaient en ruine, mais également la toiture. C'était au milieu des travaux que les cours étaient dispensés. Quand un an plus tard, nous retournons voir l'école Crabet comme certains nostalgiques continuent à l'appeler, comme ils le font d'ailleurs pour beaucoup d'endroits (ils disent encore Aumale pour Sour El Ghozlane), c'est à peine si nous la reconnaissons, tant la transformation opérée par sa restauration a été radicale et complète. C'étaient les vacances ; c'était déjà l'été, mais une certaine fraîcheur régnait à l'ombre des murs épais retapés. Des enseignantes, toutes en hidjab (voile), attendaient, sur un banc, la signature du P.-V. de fin d'année. Les résultats ont été excellents : 75% de réussite étaient le taux obtenu chaque année depuis 3 ans à l'examen de 6e année. Son histoire, comme toutes les vieilles bâtisses, est longue. On pense qu'elle avait toujours été fréquentée par les fils de colons et d'indigènes privilégiés. Le plus prestigieux d'entre ces fils de colons, et dont il y a deux ans retournait sur les lieux de son enfance est l'acteur et cinéaste français Jean-Claude Brialy. Son retour a été fêté avec faste. Le directeur de l'établissement nous a conduit vers l'école maternelle, aussi vieille que l'école Bachir Ibrahimi qui se trouve à quelques mètres plus loin, de l'autre côté de la rue. Il nous montra l'emplacement où était la table de ce fils dont le père, officier dans l'armée française, était installé à Sour El Ghozlane. Il s'est trouvé, paraît-il même des camarades de classe pour montrer des photos prises avec le futur artiste, et lui ont même fait cadeau de l'une d'elles. Cette année, Jean-Claude Brialy n'a pu renouveler sa visite à sa ville natale qu'est Sour El Ghozlane. Séparée en deux, une pour garçons, l'autre pour filles, l'école Bachir Ibrahimi servit entre 1982 et 1990 comme CEM avant de retrouver son statut d'établissement primaire, mais cette fois-ci pour être mixte. Quelque 370 élèves, répartis entre 17 salles pour 15 cours pédagogiques, font leur classe cette année. Beaucoup d'entre eux, édifiés par l'exemple des plus doués qui les ont précédés sur ces bancs, à l'instar de Brialy et de Lakhdar Brahimi qui y ont fait leurs premières classes, pourront rêver du destin aussi prestigieux que celui du grand artiste français, ou du non moins prestigieux diplomate algérien.

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