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Tchao l'artiste...
JEAN-CLAUDE BRIALY EST MORT À L'ÂGE DE 74 ANS
Publié dans L'Expression le 02 - 06 - 2007

Jeudi, 13 h c'est le JT sur TF1. On ouvre avec lui, le grand dandy français est décédé...
Jean-Claude Brialy est mort, mercredi dernier, à l'âge de 74 ans, à la suite d'un cancer. Le JT lui consacre plus de la moitié de son temps. Nous ne pourrons pas dire la même chose chez nous, à la disparition de nos artistes.. Mais, ceci est une autre paire de manches. Ses amis, proches et voisins témoignent tous de la boulimie artistique de ce grand homme, ce séducteur généreux, de son humanisme, ce «clown tragédien», d'après les dires de son ami de toujours, Alain Delon. Il irradiait de partout disiat encore de lui, Michel Drucker Brialy est né en Algérie, à Sour El Ghozlane, où son talent d'acteur voyait ses premiers balbutiements, timidement mais sûrement, il fera de ces années de tourmente une force cachée pour faire rire ses semblables..«Avec la disparition de ce grand comédien, ce grand acteur, mais aussi cet entrepreneur, réalisateur, directeur de salle et de festival, disparaît aussi un humaniste gourmand et un mémorialiste inépuisable, une sentinelle de la nuit, de la fête et de la poésie» a déclaré le président de la République,
Nicolas Sarkozy. Se sachant certainement malade, il était revenu sur les traces de son enfance, en février 2005, comme pour effectuer un pèlerinage, et y tourner un documentaire autobiographique réalisé par Yannis Chebbiet Michael Kazan. Il sillonnera quasiment tout le pays...Jean -Claude Brialy qui nous confiera, lors d'un entretien, avoir hérité de l'Algérie le plaisir de parler et de raconter, avait laissé une très forte impression sur les gens. Il avait marqué de sa présence les esprits de par sa fraîcheur, sa bonhomie, son élégance indéfectible et son talent d'orateur avéré, comme s'il se produisait encore et encore sur scène, faisant de ses gestes et phrases caustiques, un vrai bonheur, captant tout l'auditoire, notamment à la Cinémathèque algérienne, où des Saïd Hilmi, Farida Saboundji, Beyouna pour ne citer que ceux-là, étaient venus l'applaudir à tout rompre. Et de rencontrer par la même occasion nos comédiens et cinéastes...«Je suis un fils de la Méditerranée. On raconte que les Algériens aiment bien se vanter. Moi, je suis un peu comme ça. Ceci est important pour un acteur, il doit charmer, mais aussi, il doit savoir raconter comme un séducteur. Quand je suis quelque part devant un citronnier, que cela sent le jasmin, l'huile d'olive ou l'oranger, je pense d'abord à l'Algérie» nous avait-il aussi confié. Algérien dans l'âme et dans le coeur avant tout, les petites gens qu'il rencontrera, ne se sont pas trompées en découvrant en lui une personne toute simple et fort attachante. En lui rendant hommage, l'animateur et journaliste Michel Drucker, avait raison de dire que Brialy «illuminait», qu'il «irradiait». Il y avait, en effet, comme une aura de bonté dans le visage de cet hâbleur chic...C'est donc tout naturellement, après avoir été accueilli, comme un roi, par le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, que Jean-Claude Brialy s'est enquis de sa santé, lors de son admission à l'hôpital Val de grâce où il a été hospitalisé, en avril 2006. Assurément, le comédien voulait rendre visite au chef de l'Etat hospitalisé, mais il n'a pu que lui transmettre, par écrit, son soutien.
L'acteur n'a pas manqué d'éloges en direction du chef de l'Etat algérien, qui l'avait reçu pendant cinq heures lors de son séjour en Algérie. Jean-Claude Brialy avait le don de l'amitié et de la fidélité accru. Il ne cessera ainsi de témoigner de sa sympathie aux Algériens, car tout simplement, il se sentait un des leurs...Apparu pour la première fois au cinéma, en 1956, dans Eléna et les hommes de Jean Renoir, il fut notamment l'interprète de Louis Malle, Ascenseur pour l'échafaud, (1957, Les amants, (1958), Claude Chabrol Le Beau Serge, (1958), mais aussi Les Cousins, (1959), François Truffaut, Les Quatre cents coups, (1959) et Eric Rohmer, Le Genou de Claire, (1970). Personnalité de la vie mondaine parisienne, il était le propriétaire, depuis 1986, d'un théâtre de la capitale, Les Bouffes parisiennes, après avoir dirigé le théâtre Hébertot à partir de 1977. Réalisateur à la télévision et pour le grand écran, il signa une dizaine de films, dont Eglantine (1971) et Les Volets clos (1972). Il avait tourné son dernier film pour la télévision en 2006, Monsieur Max de Gabriel Aghion. Ecrivain à ses heures, Brialy a publié plusieurs livres de souvenirs à succès: Le Ruisseau des singes (Robert Laffont, 2000) et J'ai oublié de vous dire en 2004 (XO éditions). Né le 30 mars 1933 et débarqué à Paris en 1954 venant d'Algérie, Brialy devient célèbre en 1958 avec les deux premiers films de Claude Chabrol: Le Beau Serge et Les Cousins, révélant un acteur désinvolte et racé, qui emporte l'adhésion du public. Dès lors, la Nouvelle Vague, et Brialy tourne avec Jean-Luc Godard (1960, Une Femme est une femme), François Truffaut (1967, La Mariée était en noir) ou encore Eric Rohmer (1969, Le Genou de Claire). En 1971, il réalise son premier film, Eglantine, une évocation nostalgique de ses souvenirs d'enfance. Attaché à cette période de la vie, Jean-Claude Brialy décide de mettre également en images, pour la télévision, Les Malheurs de Sophie (1981) et surtout Un bon petit diable (1983), avec Alice Sapritch. Boulimique de travail, tournant plusieurs films par an à moins qu'il ne soit au théâtre, Jean-Claude Brialy touche à tous les genres. Bon copain dans Christine (1958, Pierre Gaspard-Huit) ou débordé par les femmes dans La Chasse à l'homme (1964, Edouard Molinaro) et Julie pot de colle (1977, Philippe de Broca), il sait cultiver une image d'amuseur élégant.
Mais la gravité fait tout aussi bien partie de son jeu, qu'il exploite, notamment dans les films noirs à la française comme Mortelle randonnée (1982, Claude Miller).
Préférant la retenue à l'extravagance, Jean-Claude Brialy incarna souvent des personnages tendres devenant, avec l'âge, de plus en plus paternels, voire patriarches, à l'exemple de L'Effrontée (1986, Claude Miller) et La Reine Margot (1994, Patrice Chéreau). Il nous manquera...


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