Après la démolition de l'ancienne minoterie d'ERIAD, endommagée par le séisme d'octobre 1980, on croyait que le terrain dégagé allait servir pour la réalisation d'un hôtel haut standing, comme cela avait été annoncé par les autorités locales. Or, il n'en a rien été, puisque le terrain en question, d'une superficie de près de deux hectares, est abandonné à son triste sort, jonché d'un amas de ferrailles et de béton, au su et au vu de tout le monde. Il respire la désolation et l'oubli, dénotant l'état lamentable dans lequel se trouvent les biens de certaines entreprises publiques dissoutes. Selon une source sûre, cet espace, à l'instar d'autres immeubles mitoyens, est la priorité de l'entreprise ERIAD et a déjà fait l'objet d'une hypothèque auprès de la banque pour le financement des activités antérieures du groupe agroalimentaire en question. Le bâtiment, abritant l'ancienne unité de production, avait été démoli en 2006 pour les besoins de ce projet qui ne verra certainement jamais le jour, du moins à court terme. actifs en souffrance Quant à la destination du terrain d'assiette cité, l'on croit savoir que la solution est entre les mains du conseil des participations de l'Etat, lequel doit décider, sous peu, de son affectation après la main levée des institutions financières. De nouvelles mesures, rappelons-le, viennent d'être décidées en ce sens par le gouvernement pour la récupération des actifs en souffrance des entreprises publiques ayant fait l'objet de liquidation. Néanmoins, la gestion de ces espaces d'une valeur inestimable ne doit pas être menée comme par le passé, si l'on veut préserver ce qui reste du foncier urbain et l'utiliser à bon escient. La réalisation d'un grand hôtel touristique de première classe, au chef-lieu de wilaya, comme le souhaitent les opérateurs économiques et les passagers qui traversent cette région, n'est donc pas pour demain. Ce qui ne fera qu'aggraver le déficit que connaît le secteur en matière de capacités d'accueil, puisque les huit hôtels réunis, implantés à travers la wilaya, ne totalisent que 501 lits ! Pour la commune côtière de Ténès, par exemple, on ne dénombre que trois hôtels qui ne disposent que d'une centaine de lits, sans restauration, ni confort nécessaire. Le seul établissement classé, lancé il y a quelques années à Oued El Guessab, à l'ouest de Ténès, dans le cadre de l'investissement privé, tarde à voir le jour pour un problème de financement, nous dit-on. Au chef-lieu de wilaya, par contre, les hôtels réalisés ces dernières années par des particuliers –au nombre de trois- sont déjà opérationnels, mais ils sont toujours en attente de classement par les services du ministère du Tourisme, apprend-on. Il est vrai que leur dossier nécessite un examen approfondi, conformément au cahier des charges régissant cette activité.