La wilaya de Ouargla a bénéficié d'un budget primitif de l'ordre de 1 930 662 495,34 DA au titre de l'année 2007. Un montant supérieur de 31,07% au budget primitif de l'exercice 2006 pour une wilaya dont les revenus sont essentiellement fiscaux. Ils sont de l'ordre de 1 240 800 000 DA, dont le tiers provient du transport des hydrocarbures sachant que les revenus locatifs des biens de la wilaya sont de seulement 16 000 000 DA. Les différents chapitres des dépenses enregistrées au titre de ce budget font remarquer la tendance soutenue au maintien des axes traditionnels de débours de la collectivité. Les aides sociales directes maintiennent le cap des 1,025 milliard affecté au transfert des malades et différentes aides aux personnes handicapées ou malades chroniques. Trois volets importants caractérisent ce chapitre, celui de l'appui aux associations sociales avec 160 millions, 250 millions aux mosquées, zaouias et écoles coraniques, et 400 millions en guise de contribution à la masse salariale des communes déficitaires. Les chemins de la wilaya engloutissent quant à eux 300 millions, dont les 2/3 sont en fait des charges salariales, tandis que 200 millions sont destinés à l'entretien des réseaux d'assainissement et d'éclairage public. Le chapitre des dépenses relatives aux fêtes religieuses, nationales et autres festivités, accapare 710 millions au moment où la contribution aux charges des services socio-scolaires et de l'enseignement, coranique y compris, est de 775 millions dont le 1/4 va à l'achat de trousseaux scolaires. L'autre secteur privilégié est celui de la jeunesse qui, outre le budget spécifique à la promotion des activités juvéniles de l'ordre de 1864 millions, distribuera 300 millions aux équipes sportives d'avant-garde. La culture reste quant à elle le parent pauvre avec seulement 70 millions, répartis entre l'organisation des différentes journées culturelles et touristiques de la wilaya et le soutien des associations les plus actives. Par contre, la participation au développement de l'agriculture sera de 400 millions consacrés à l'achat d'insecticides et de produits vétérinaires, et le même montant en guise de contribution à la promotion du secteur touristique. Côté équipement et investissement, le budget de la wilaya a affecté 8,337 milliards, répartis sur 48 opérations dont le 1/4 ira à la réalisation et la réhabilitation des routes, notamment au carrefour Ziaina-Sokra, le CW 309 et l'avenue de l'ALN sur la RN3. Une part importante de l'enveloppe de l'équipement est allouée aux équipements scolaires, sportifs et culturels de la wilaya. Ainsi, 287 millions iront à l'aménagement et à la réhabilitation des écoles primaires et l'achat de chauffages ; 250 millions contribueront à la réalisation de cinq complexes sportifs de proximité à Ouargla, Nezla, Temacine, Meggarine et Ngouça ; 200 millions au lancement d'une étude et la réalisation d'un club hippique et 800 millions pour la première tranche du lycée tant attendu du quartier Bouameur. Plus de 525 millions sont consacrés au volet équipements sanitaires et sociaux pour les classes des malentendants à Ouargla et Touggourt, ainsi que le centre des handicapés de Beni Thour en plus de l'achèvement de l'hôpital de 60 lits de Taibet. La réalisation du palais des congrès a enfin pu bénéficier de l'enveloppe nécessaire, ainsi que la réhabilitation du musée du Moudjahid de Touggourt. Selon les besoins les plus pressants, les salles de soins de Rouissat, Om Raneb, Aïn Moussa et Hassi Ben Abdallah bénéficieront d'opérations de réalisation, d'aménagement, d'entretien et d'équipement pour 450 millions. L'apparence équilibrée de ce budget dont nous n'avons fait qu'énumérer les grands axes, n'est pourtant pas visible dans la vie quotidienne. L'impact des projets est différé de plusieurs mois, voire plusieurs années pour des résultats qui ne traduisent ni les moyens colossaux de la wilaya ni son statut de pôle économique national et régional, et encore moins les aspirations des citoyens.
