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Il était une fois… dans les pyramides
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2007

L'Egypte ancienne sucite encore, avec la même vivacité, l'intérêt scientifique des chercheurs qui interrogent cette période pour en déchiffrer les correspondances les plus contemporaines, mais aussi pour tenter d'en percer les mystères.
C'est sur ce registre que la fiction prend le relais, car la civilisation pharaonique nourrit aussi l'imaginaire des conteurs, qu'ils s'expriment par l'écriture ou l'image. C'est ce postulat qui fonde la série Au temps des pharaons que diffuse France 5. Cette série en quatre épisodes de 52 minutes, écrite par Ben Goold et réalisée par Tony Mitchell, s'appuie sur des faits authentiques attestés par des archives de l'époque, découvertes à l'occasion de fouilles dans les sites archéologiques. Dans le premier épisode de la série, Les pilleurs de tombes, il s'agit de la reconstitution d'un fait divers qui a ébranlé la cité de Thèbes et qui a donné lieu à un véritable imbroglio politico-juridique. Les événements, qui se sont produits une dizaine de siècles avant J.-C., démarrent avec la découverte par le maire de Thèbes d'un réseau de pilleurs de tombes agissant dans la vallée des Rois. Il ne s'agit pas de n'importe quelles tombes, mais de celles des pharaons qui avaient régné sur l'Egypte, d'où l'extrême gravité du délit qui constitue un sacrilège. Le caractère sacré des tombes pousse les autorités de Thèbes à déclencher une enquête de grande envergure qui les mène dans le milieu des ouvriers chargés de la construction des pyramides. La première arrestation opérée dans ce milieu des bâtisseurs de pyramides est celle de Amenpanufer, un maçon dont le train de vie avait attiré les soupçons des enquêteurs. Qui sont les complices de Amenpanufer ? Comment les autorités de Thèbes avaient-elles pu ignorer ces trafics et dans quelle mesure le laissaient-elles faire ? Autant de questions qui parviennent au maire de la ville qui comprend qu'il doit prendre les devants en établissant un rapport circonstancié sur la genèse de l'affaire et ses tenants et aboutissants. La préoccupation du maire est de dénoncer les méfaits des pilleurs de tombes, mais aussi de se protéger en dévoilant tous les mécanismes de la conspiration et ses acteurs. Tout occupé à se dédouaner, le maire commet une erreur fatale : il adresse son rapport au pharaon en personne en ignorant le premier ministre qui prend ombrage de ce déni et n'a plus que le souci de se venger du maire de Thèbes, car le grand vizir doit prouver au pharaon, désormais informé des profanations, qu'il maîtrise la situation. Le premier ministre va se montrer implacable et s'il vise le maire de Thèbes, c'est aussi Amenpanufer qui l'intéresse. Le maçon comparaît devant ses juges et son procès durera dix longs jours au terme desquels il est condamné à être empalé vivant et à agoniser sans avoir droit à une sépulture. L'âme d'Amenpanufer est ainsi condamnée à une errance éternelle. En fin politique, le grand vizir a pu utiliser les aveux extorqués à Amenpanufer pour démontrer que les activités criminelles des bâtisseurs de pyramides étaient circonscrites à leur milieu et impliquaient quelques receleurs dans le monde des notables qui rachetaient aux pilleurs de tombes les biens volés à vil prix. Féroce et rancunier, le grand vizir se vengeait du maire de Thèbes tout en s'appropriant le mérite d'avoir démantelé le réseau de pilleurs de tombes qui sévissait à Thèbes. Construit comme un thriller historique, le film de Tony Mitchell est bourré de détails historiques qui renseignent sur la vie à Thèbes sous l'ère des pharaons, sur les corporations, l'administration et le système judiciaire qui ne prévoyait pas qu'un accusé puisse bénéficier des services d'un défenseur. Amenpanufer avait donc été jugé à charge. Bien des siècles plus tard, les pillards qui prendront la suite du maçon de Thèbes ne connaîtront pas le même sort et, pour certains d'entre eux, ils seront même couverts d'éloges, car l'égyptologie ne doit sa substance qu'à la profanation sur une grande échelle du patrimoine pharaonique qui enrichit les collections de musées en Europe et aux USA.

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