Dans une enquête réalisée auprès des chefs d'entreprises industrielles, l'Office national des statistiques (ONS) souligne que l'activité industrielle en Algérie a enregistré une légère hausse dans le secteur public et une forte augmentation dans le secteur privé, durant le 4e trimestre 2006, comparativement au trimestre précédent. Les résultats de l'enquête, rapportés par l'APS, révèlent que plus de 89% du potentiel de production du secteur privé ont connu un taux d'utilisation des capacités de production inférieur à 50% dont près de 18% à plus de 75%. Dans le secteur public, en revanche, plus de 68% du potentiel de production installé ont utilisé leurs capacités de production à plus de 75% dont près de 7% à moins de 50%. L'enquête qui a touché 780 entreprises industrielles, dont 380 publiques et 400 privées, a porté sur le type et le rythme de l'activité industrielle et non pas sur les productions, précise cependant l'ONS. Selon l'opinion de la majorité des industriels des deux secteurs, le niveau d'approvisionnement en matière première reste égal aux besoins exprimés mais plus de 22% du potentiel de production du secteur public et plus de 13% de celui du privé ont enregistré des ruptures de stock, causant des arrêts de travail de plus de 10 jours à la majorité des entreprises concernées, indique la même source. La demande en produits fabriqués a augmenté durant ce trimestre, selon les industriels publics. Elle est restée stable, selon ceux du privé. Pour ce qui est des prix de vente des produits, une légère hausse a été constatée, selon les représentants de deux secteurs, mais cette hausse est plus prononcée selon le privé, souligne encore l'ONS. L'enquête révèle par ailleurs que plus de 51% du potentiel de production du secteur public ont exporté durant ce trimestre. Plus de 45% des entreprises publiques et près de 52% de celles du privé ont des contrats d'exportation à satisfaire pour le prochain trimestre, ajoute l'Office national des statistiques. Quant aux effectifs, les résultats de l'enquête montrent qu'ils continuent de chuter, selon les représentants du secteur public, à cause des départs en retraite (non remplacés), mais augmentent selon les entrepreneurs privés suite à la mise en place de nouvelles capacités de production et à l'amélioration des conditions de production. Environ 61% des chefs d'entreprise du privé et seulement 6% du public déclarent, d'autre part, trouver des difficultés à recruter, surtout les cadres et les agents de maîtrise. Quelque 68% des patrons privés et près de 17% du secteur public jugent que le niveau de qualification du personnel est insuffisant. Seuls 5% des industriels du secteur public et 14% de ceux du privé jugent qu'en embauchant du personnel, les entreprises vont produire davantage. Enfin, selon l'ONS, l'allongement des délais de recouvrement des créances, les remboursements d'emprunts et le ralentissement de la demande continuent d'influencer la situation de la trésorerie des entreprises. La situation de la trésorerie des entreprises reste influencée par plusieurs facteurs défavorables, dont l'allongement des délais de recouvrement des créances, le ralentissement de la demande et les remboursements d'emprunts, selon les patrons des deux secteurs.
