Contrairement à l'été 2003, le nombre des cas de conjonctivite enregistrés les mois derniers dans certaines wilayas du pays ne constitue pas une épidémie. L'expérience de 2003, durant laquelle 600 000 cas ont été enregistrés, a poussé les services de santé à renforcer les mesures de prévention. Ce qui a fait dire aux responsables de la direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière que « la situation n'est pas alarmante, même si des cas sont déclarés dans certaines régions du pays à l'image de Biskra avec 48 cas », ont signalé les responsables de la prévention lors d'un point de presse organisé hier au siège du ministère. Selon eux, 300 cas ont été déclarés depuis le mois d'avril dernier au niveau national. « Ces cas ont été pris en charge, et des instructions ont été données aux différentes DSP afin de suivre l'évolution de la maladie et de déclarer les nouveaux cas », ont-ils ajouté. Cette instruction est diffusée à travers les secteurs sanitaires. Cette notification est obligatoire. Il est également recommandé d'éviter de prescrire devant ce genre de cas de conjonctivite des corticoïdes et des antibiotiques à large spectre, d'autant que les cas enregistrés sont de forme virale. Un stock de 100 000 tubes de pommade et 100 000 flacons de collyre est disponible pour prendre en charge les malades en cas d'épidémie. Les conférenciers ont insisté sur la non-utilisation des mêmes flacons de collyre entre les membres d'une même famille. « Cela a favorisé l'an dernier la propagation de cette maladie », a-t-on relevé. La direction de la prévention a tracé un programme concernant les maladies récurrentes pour cet été. Sept thèmes font l'objet de campagnes afin de sensibiliser et de prévenir contre les conséquences néfastes pour la santé des citoyens. D'autres conférences de presse sont programmées au courant des prochains jours sur l'hygiène alimentaire, la circulation routière, le sida, la qualité de l'eau et la canicule.
