Le ravalement des façades des immeubles, des habitations et autres constructions est pourtant obligatoire et à la charge des occupants, mais l'opération a été jetée aux oubliettes depuis plus de deux décennies à travers la wilaya. D'habitude, elle se faisait tous les cinq ans sur arrêté de la municipalité, avec injonction aux propriétaires publics et privés de s'y conformer dans un délai déterminé. Même la couleur et la forme de la peinture étaient clairement définies dans ce document, sans que cela ne soit remis en cause par ces derniers, car l'action contribuait sans doute à transformer l'extérieur de leur bâti en milieu urbain en le rendant propre, mieux entretenu et en parfaite harmonie avec son environnement immédiat. D'ailleurs, le nouveau visage était tel qu'il faisait beaucoup d'envieux parmi les passagers et visiteurs, et l'on ne s'empêchait pas de le citer comme exemple à chaque discussion. Malheureusement, depuis le séisme d'octobre 1980, ces bonnes habitudes ont totalement disparu du paysage local, donnant lieu à un constat amer et désolant. Conséquences : les immeubles, commerces et maisons situés dans les chefs-lieux des communes sont livrés à eux-mêmes et n'offrent aucun aspect esthétique. L'extérieur est entièrement défiguré et présente même des fissures remontant à la catastrophe naturelle d'il y a 27 ans ! « On a ordonné à plusieurs reprises aux propriétaires concernés de procéder à cette opération, mais aucun d'eux n'a daigné répondre favorablement à notre demande », nous dira à ce propos un fonctionnaire de l'APC de Chlef, qui précise que l'exécution des arrêtés pris dans ce sens par la municipalité ne relève pas de la compétence de ses services. Les occupants, eux, mettent en avant des questions d'ordre financier qui les empêcheraient de refaire la peinture de leurs constructions. L'on propose l'intervention des pouvoirs publics pour prendre en charge cette action, à l'instar de l'embellissement et de l'aménagement des espaces urbains et de la voirie.