L'ex-directeur de la culture, actuellement en poste dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, et un fonctionnaire de la même direction ont été mis sous contrôle judiciaire samedi après leur présentation devant le juge d'instruction près le tribunal de Jijel, avons-nous appris de source judiciaire. En tout, outre les témoins, ce sont dix personnes, sur un total de treize prévenus devant comparaître, entre fonctionnaires et entrepreneurs, qui ont été présentées au juge d'instruction. Les sept autres prévenus ont été laissés en liberté provisoire, mais le parquet, nous dira la même source, a fait appel contre cette décision. Trois autres accusés étaient absents ce samedi, mais devraient être entendus par le juge d'instruction dans les prochaines heures. Les treize inculpés devront répondre devant la justice pour des accusations liées à la gestion de la construction de la maison de la culture, notamment en ce qui concerne la passation des marchés contraire à la réglementation. La mise sous contrôle judiciaire de l'ex-directeur de la culture intervient après celle du directeur du logement et des équipements publics, lui aussi poursuivi pour des affaires liées à la gestion de projets relevant de son secteur, notamment l'université de Tassoust. D'autres enquêtes éclaboussent les directions de l'administration particulièrement en ce qui concerne la restauration du siège de la radio locale Jijel FM et des travaux publics, ce qui rend le climat dans la wilaya des plus délétères, influant négativement sur la marche du développement dans la wilaya. D'aucuns pensent que l'autoritarisme et les injonctions verbales ont conduit des directeurs et des fonctionnaires à se retrouver devant la justice pour répondre des faits qui leur sont reprochés dans la gestion de « leurs » secteurs respectifs.
