Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a tenu hier un meeting populaire à la salle omnisports du 24 Février, à Sidi Bel Abbès, où il a axé son intervention sur le soutien que doit apporter l'Etat aux patriotes et aux moyens de lutte contre le chômage. L'ex-chef de gouvernement entamera son discours en précisant que le terrorisme n'est plus en mesure de déstabiliser l'Etat, avant de rappeler ses positions ultérieures et « immuables » par rapport à cette question. « Eradicateur, aujourd'hui et demain. Je dirais même éradicateur et demi », a lâché le patron du RND devant une salle pleine et dans une ambiance de fête, en expliquant qu'il revendiquera ce statut tant que les terroristes s'attaqueront à des citoyens innocents. « N'oublions pas les années de braise, les enseignantes assassinées à Aïn Adden et les milliers de concitoyens massacrés par les terroristes. N'oublions pas les sacrifices consentis par les services de sécurité et les patriotes pour sauver le pays. Je saisis d'ailleurs cette occasion pour les saluer », enchaîne-t-il. S'exprimant sur le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, M. Ouyahia a réaffirmé le soutien de son parti à cette démarche politique initiée par le chef de l'Etat pour consolider la paix. « Notre soutien au président de la République demeurera indéfectible. Nous le soutenons en tant qu'institution du pays et à chacun de faire sa propre lecture… » Quant au programme électoral du RND, il dira que les 140 propositions du parti visent essentiellement à raffermir la croissance économique. Un programme qui porte notamment sur une baisse de la TVA, une aide publique pour les loyers, une prime de scolarité mensuelle pour les élèves issus de milieux défavorisés ainsi que des encouragements fiscaux et parafiscaux pour les investisseurs créateurs d'emploi. S'agissant du pouvoir d'achat, Ouyahia a rappelé que le RND a toujours été pour l'augmentation des salaires, mais sans « hypocrisie ». Dans son intervention, le patron du RND a également mis l'accent sur deux points importants qui représentent, selon lui, deux grands défis dans cette phase post-terroriste, à savoir la réduction du taux de chômage et la préparation du pays à l'après-pétrole. « On peut remporter la bataille du développement et vaincre le chômage. C'est là un message d'espoir que nous livrons », dira-t-il pour conclure.
