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Principes fondateurs d'une coordination républicaine pour un changement démocratique moderne
Publié dans El Watan le 09 - 05 - 2007

L'Etat républicain a été sauvegardé grâce à la résistance patriotique de la population civile, à la vigilance et au courage quotidien des travailleurs, cadres et fonctionnaires soucieux de l'avenir du pays, aux sacrifices des soldats et officiers de l'Armée nationale populaire. Il s'agit désormais de le consolider en construisant ensemble un Etat véritablement démocratique et moderne, respecté à l'intérieur comme à l'extérieur.
Née au cœur de la guerre d'indépendance, la République algérienne a résisté aux assauts destructeurs d'une subversion qui, sous un masque pseudo religieux, visait à en dissoudre les principes, à en détruire les réalisations et à assassiner les hommes et les femmes qui portaient la volonté de changement démocratique. Les objectifs premiers de l'appel du 1er novembre 1954 : souveraineté entière, unité du peuple, intégrité du territoire, ont été atteints grâce aux sacrifices et aux efforts de tout un peuple et ont été reconnus internationalement. En l'espace d'une génération, les conséquences de ces acquis se sont imposées : récupération des terres agricoles et des richesses du sous-sol, développement des infrastructures, édification d'une base industrielle, accès élargi à l'éducation et à la formation ainsi qu'aux services de santé, répondant ainsi aux attentes d'une population dépossédée de son pays et de sa culture, engagée dans un effort de lutte contre le sous-développement, aspirant à la liberté et à la justice sociale. Les principes, qui sous tendaient cette évolution, ont été formulés dans les textes fondamentaux qui ont marqué les étapes de l'édification nationale moderne. Mais cette stratégie de progrès se heurtait à un obstacle majeur : l'absence de concertation démocratique et de libre débat. Les décrets pris d'en haut, de manière bureaucratique, sollicitent une discipline nationale ou un conformisme aveugle, ce qui en atténue le sens et la portée, en particulier auprès de ceux qui ne participent pas aux décisions : les femmes, les jeunes et les marginalisés exclus de la vie économique et sociale. L'arrivée dans la vie active de nouvelles générations, nombreuses, mieux formées et plus exigeantes, la diversification des attentes et des besoins résultant de l'évolution socio-économique ainsi que le malaise social grandissant au cours des années 1980, nécessitaient évidemment des « réformes » dans les méthodes de gestion du pays. En réponse au choc des manifestations d'octobre 1988, ont été annoncés le pluripartisme, l'ouverture économique et l'ouverture du champ médiatique pour la presse écrite. Mais, malgré ces ouvertures proclamées dans la Constitution de février 1989, l'autoritarisme et l'opacité dans la gestion n'ont pas disparu, alors que prospéraient le secteur privé informel et l'économie de bazar, aggravant les maux sociaux, les inégalités entre les citoyens et la précarité. Dès 1990, il devenait évident que la volonté populaire de changement avait été détournée et que la religion était utilisée comme prétexte pour attaquer la société dans son ensemble et ce qui avait été conquis et construit depuis l'indépendance. Les défauts du dirigisme étatique et d'un libéralisme débridé se sont additionnés pour aboutir à la confusion politique actuelle où les citoyens, hommes et femmes peinent à se retrouver. Les conséquences de cette confusion sont évidentes : • Une population plus instruite, mais « dégoûtée » de la « chose politique », laquelle est abandonnée aux querelles de clans, aux allégeances successives, à la course aux places et aux prébendes ; • une jeunesse souvent désorientée, alors qu'elle reste avide de savoir, d'acquisition de connaissances et de compétences, d'ouverture à un monde en pleine évolution ; • une société traumatisée par la violence politique, liée à la tentative de subversion de l'Etat républicain par une idéologie intégriste instrumentalisant l'Islam et utilisant le terrorisme qui n'a pas désarmé ; • un Etat parfois trahi par ceux-là mêmes qui avaient pour mission de le défendre et de défendre les intérêts de la collectivité nationale. Ce laxisme a favorisé le retour à certains archaïsmes et le développement de tendances antisociales : clanisme, régionalisme, conservatisme, individualisme, perte du sens de la morale publique, de la solidarité nationale et de l'intérêt national ; • un libéralisme économique anarchique, sans scrupules, dépendant essentiellement de l'extérieur. Devant cette situation, un sursaut citoyen s'impose. L'initiative « pour l'honneur de l'Algérie » vise à coordonner la réflexion et l'action de citoyennes et de citoyens conscients et responsables, qui veulent intervenir dans les décisions engageant leur avenir et celui de leurs enfants. Les principes qui nous guident sont les suivants : • Retour aux sources des valeurs patriotiques renforcées par les enseignements tirés de l'expérience collectivement vécue depuis un demi-siècle : refus de la violence politique pour imposer un modèle de société, refus de l'autoritarisme politique, refus de l'aggravation des inégalités sociales, refus de la corruption ; • approfondissement de toutes les valeurs fondatrices de l'identité algérienne, dans une ouverture continue à l'universel, ce qui implique en particulier le refus de l'utilisation de l'Islam par des personnes ou des groupes s'autoproclamant dépositaires exclusifs des valeurs religieuses ; • volonté de construire une démocratie fondée sur la réhabilitation du suffrage universel, ouverte au pluralisme politique portant sur les enjeux de société et la confrontation de programmes politiques cohérents, portés par des femmes et des hommes politiques compétents, honnêtes, ayant le sens de l'intérêt national et de la justice sociale, pouvant ouvrir la voie à une véritable alternance ; • réhabilitation des valeurs morales et du sens de l'intérêt collectif, attachées au patriotisme, au progrès et à l'Islam tel qu'il a été vécu depuis des siècles par notre peuple : sens de la solidarité humaine et de la concertation, recherche de la justice fondée sur la vérité, recherche de la science et du progrès, tolérance et acceptation de la diversité des opinions fondées sur le respect des droits humains, ouverture au dialogue des cultures et des civilisations. Nous voulons contribuer à construire une démocratie moderne, fondée sur la séparation des pouvoirs, le respect des libertés d'opinion, d'expression et d'association, l'indépendance de la justice, la transparence dans la gestion des fonds publics, la lutte contre les privilèges. Nous voulons contribuer à édifier une démocratie reposant sur la justice sociale et la solidarité des citoyens, organisant leur volonté de vivre ensemble dans leur diversité. Nous voulons un Etat fort et respecté parce que juste et soumis en permanence au contrôle démocratique. Les institutions de l'Etat sont au service de la construction de la démocratie. L'Armée nationale populaire, qui a eu le mérite de contribuer à sauvegarder l'Etat au moment où ce dernier vacillait, n'a pas vocation à construire seule la démocratie. Nous voulons une République une et indivisible, affirmant l'unité nationale au dessus de tous les particularismes régionaux. Ainsi, l'Algérie pourra mieux contribuer à l'édification d'un ensemble maghrébin dynamique, à la paix dans la région et dans le monde et à l'instauration de rapports internationaux justes. Pour favoriser le regroupement des citoyens républicains, attachés aux valeurs démocratiques et patriotiques nationales, nous demandons à tous ceux qui se retrouvent dans les principes énoncés ci-dessus de rejoindre les premiers signataires de cet appel. Par-delà les échéances électorales, nous voulons établir une coordination républicaine pour développer une réflexion commune, réhabiliter l'action politique et jeter les bases d'un programme d'action à long terme.
Pour l'honneur de l'Algérie.
Liste des personnalités signataires de l'appel :
Aberkane Hocine, Aït Amara Hamid, Akhrouf Abdelmoumène, Akkache Ahmed, Azouz Ammar, Bagtache Merzak, Bahloul Mohamed, Bencheikh Ryad, Benissad Madjid, Benyounès Ahcène, Benyounès Amara (UDR), Boudaoud Omar, Chaalal Mohamed, Chaulet Pierre, Cheikh Slimane, Chekini Mohamed Saïd, Doum Ahmed, El Mili Zineb, Fadlallah Saâdia, Haroun Ali, Hocine Ali (MDS), Ighilahriz Louisette, Issad Mohand, Khodja Yazid, Ladjal Ahmed, Laouedj Zineb, Laraba Abdenour, Lazouni Naïma, Malek Redha (ANR), Mameri Khalfa, Mazouzi Mohamed Saïd, Medjdouba Abelaziz, Menouer Omar, Messaoudi Rachid, Moula Boukhalfa, Remaoun Hacène, Samson Kechacha Fatiha Leïla, Sergoua Karim, Trodi Hachemi, Zidouni Nourredine, Zinaï Koudil Hafsa.


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