Le président du RCD, Saïd Sadi, a insisté devant ses militants, rassemblés jeudi à la salle omnisports, Saïd Tazrout à Tizi Ouzou, sur la nécessité d'un vote massif le 17 mai. C'est une occasion à ses yeux qui va « marquer la fin de l'histoire de l'Algérie de l'après-guerre. Les élections du 17 mai nous offriront une nouvelle configuration politique dans notre pays, c'est une phase historique importante pour la construction d'une Algérie actuelle. Etre citoyen aujourd'hui, c'est aller voter, faire valoir sa voix et la protéger ». Le leader du RCD estime qu'un vote massif réduirait considérablement la fraude car « une forte mobilisation citoyenne empêchera l'administration de tricher en faveur du pouvoir ». Cette dernière est en fait accusée par Saïd Sadi de dopage d'un « certain nombre de partis qui ont déposé leurs listes hors délai ». Il s'attaquera aussi aux partis de l'Alliance présidentielle qu'il accuse de démobiliser les électeurs pour faciliter le travail de fraude. Le responsable du RCD justifie sa participation aux prochaines législatives par l'affaiblissement du FLN et du régime actuel. « Le pouvoir avec son appareil politique qu'est le FLN est en phase d'effritement », répétera-t-il devant une assistance peu nombreuse. Saïd Sadi est également convaincu que des avancées ont été enregistrées ces dernières années, sans toutefois préciser sur quel plan. Le président du RCD conclut son meeting en déclarant : « Notre analyse historique nous permet aujourd'hui de dire qu'on peut récupérer l'espace parlementaire qui est une matrice pour la construction des libertés. »
