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La chronique financière : La Chine s'est éveillée et la terre n'a pas encore tremblé
Publié dans El Watan le 21 - 05 - 2007

La chine est le plus émergent des pays émergents. Depuis son accession à l'OMC en janvier 2001, elle est devenue à la fois une menace et une opportunité pour tous les pays développés.
Pays continent a lui tout seul, il affiche depuis plusieurs années des taux de croissance du PIB à deux chiffres alors que des Etats Unis à l'Europe en passant par le Japon, on se contente du 5% voire 2% et c'est bien accepté par ces économies qui ont atteint la saturation. Ses réserves de change dépassent les 1300 milliards de dollars. Le poids de la chine est devenu tel qu'elle revendique une position plus importante au FMI, à la mesure de son rayonnement économique. Le marché chinois est très prometteur et attire beaucoup d'investissements, 622 milliards de dollars depuis 2001. Cependant, tous les secteurs ne sont pas ouverts à l'investissement étranger et il n'est pas facile par exemple de faire de la Banque en Chine. Le secteur financier n'a pas été libéralisé immédiatement après l'adhésion à l'OMC, des restrictions à l'entrée ont été négociées pour permettre aux autorités de préparer la réforme bancaire avant d'ouvrir le marché financier aux grandes banques internationales. Ce n'est qu'en 2006, soit cinq ans après la signature de l'accord avec l'Organisation mondiale du commerce que les premières banques étrangères ont été autorisées à s'installer. Le secteur financier chinois profite de la bonne direction économique du pays et il présente beaucoup d'opportunités : Un bon résultat des banques (30 à 40 % de croissance pour les banques chinoises en 2006) et une solvabilité accrue des ménages entraînant une nette augmentation des emprunts. Le secteur bancaire chinois a eu sa propre histoire. Sous le régime d'économie planifiée, les quatre banques d'Etat, la BdC, la BCC, la Banque d'industrie et de commerce de Chine et la Banque d'agriculture de Chine, étaient responsables chacune d'un secteur industriel particulier avec des opérations strictement limitées. Avec le changement de cap à partir de 1980, les autorités chinoises se sont inscrits dans la transition et ont fait supporter au secteur bancaire le coût de cette transition économique. Cette politique a conduit à retarder le développement des banques en Chine et a pesé sur les bilans des grands établissements avec des volumes de créances douteuses inquiétant (les taux dépassant les 40%). La nécessité d'assainir et de moderniser l'appareil bancaire s'est faite ressentir lors des négociations avec l'OMC. L'une des solutions initiée par les autorités chinoises pour restructurer le système bancaire a consisté à introduire en bourse les grandes banques publiques. Après China Construction Bank, qui avait renforcé ses fonds propres de 8 milliards, et la Banque de Chine qui a pu lever dès son entrée 14 milliards de dollars, ce fut le tour de la banque industrielle et commerciale de Chine ICBC en octobre 2006. Cette introduction en bourse historique aurait établi un record, en permettant de lever plus de 19 milliards de dollars américains. Le délai négocié avec l'OMC pour la levée des restrictions n'étant plus de mise, on assiste depuis 2006 à une véritable ruée sur les banques chinoises. Depuis janvier 2007, l'actualité regorge d'exemples d'investissements étrangers par le biais de participations, de joint ventures ou d'acquisitions dans les banques chinoises. C'est ainsi que le géant américain Citigroup a remporté la " Guangdong Development Bank " classée 12ème face à la Société Générale, RBS a acquis 10% dans la Bank Of China , la Construction Bank of China est détenue à hauteur de 9.1% par la Bank Of America. Plusieurs grands noms, tels que, Deutsche Bank, ou JP Morgan auraient également déposé une demande de licence. HSBC étant déjà présente. Fin 2003, les institutions financières contrôlaient 0,3% du capital total du secteur bancaire chinois. Fin 2007, on estime que cette part passera à 16 ou 17%. Globalement, même si la place des banques étrangères est négligeable - elles représentent moins de 2% des actifs chinois -, leur position ne cesse de progresser. Dans ce nouveau panorama bancaire en Chine, les différences entre banques locales et banques étrangères sont visibles à plus d'un titre En premier lieu, il convient de préciser que les banques étrangères n'ont pas les mêmes armes que leurs concurrents domestiques. D'un coté, il y a des colosses qui pèsent plusieurs milliards de dollars, et qui sont détenteurs de plusieurs milliers d'agences. C'est le cas de l'Industrial & Commercial Bank of China, le leader en prêts qui possède environ 18 000 agences. De l'autre coté, il y a les banques étrangères, à l'instar d'HSBC, banque étrangère n°1 dans le pays qui a tout juste 51 guichets incluant le réseau de ses 62 % de parts détenus dans la banque Hang Seng. Ajouter à cela, les restrictions qui sont posées au niveau réglementaire. Pour en citer quelques exemples : les règles prudentielles chinoises constituent de véritables barrières d'entrée pour les banques étrangères : capitalisation minimum de 1Md de Yuan, l'exposition à un même client ne doit pas excéder 10 % du capital de la filiale chinoise et le ratio prêts / dépôts ne doit pas excéder 75%. Les banques étrangères ne peuvent pas s'engager dans l'activité de cartes bancaires, et une agence d'une banque étrangère doit travailler sur le territoire pendant deux ans avant de pouvoir demander d'exercer son activité en monnaie domestique. Il faut ajouter à ces restrictions le manque de transparence flagrant qui caractérise le système juridique en Chine. Certains analystes sont arrivés à la conclusion que les banques étrangères ne sont pas " Invitées " à s'implanter massivement en Chine. Les conditions d'obtention des licences en termes de capital de départ à investir sont révélatrices. La présence des banques étrangères est appréciée dans la mesure où elle oriente mais ne domine pas le marché. Les dirigeants chinois sont partagés entre d'un côté l'exigence d'assainissement et de modernisation du secteur bancaire guidée par les acteurs étrangers, et de l'autre le souci de préserver la souveraineté sur le secteur financier. Le souvenir des oligopoles financiers étrangers du début du XXème siècle est marquant.

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