New look et vigilance maximum à l'intérieur et en dehors de l'enceinte du centre Enaditex, où se tient depuis lundi et jusqu'au 1er juin la foire Cirta 2007 organisée par le groupe Sogexpo Internationale. C'est du moins la première impression favorable ressentie par les visiteurs à l'ouverture de ce carrefour économique, accompagné pour la circonstance par la fantasia mise gracieusement à disposition par l'association Khialet El Bey Ahmed. A cela, vient s'ajouter le design accrocheur de l'habillage mis en place par les organisateurs pour rendre plus attractive la façade de cette structure d'accueil, qui n'a finalement rien pour elle sinon le fait qu'elle détient, faute de mieux, le monopole pour accueillir ce type de manifestations. Au rayon des mesures sécuritaires prises pour bien baliser les lieux, le visiteur n'est pas resté insensible au spectacle d'une armada d'agents de sécurité postés à l'intérieur de l'enceinte et de la présence rassurante d'agents de la sûreté, à l'extèrieur. Autre mesure de sécurité parmi les plus visibles, la mobilisation sur place de véhicules de la Protection civile et d'un médecin secouriste. Un dispositif qui s'est logiquement imposé, d'autant que la structure d'accueil s'oppose à toute volonté de mettre en œuvre un programme annuel ou pluriannuel (comme cela se pratique au niveau de la capitale), permettant aux opérateurs économiques de bien se préparer aux échéances fixés dans un tel canevas. A ce propos, il faut rappeler au passage que cet espace Enaditex est la propriété d'une entreprise publique économique pouvant à tout moment être mise en liquidation. Cela dit, selon Zoubir Ouali, le manager de Sogexpo Internationale, il a fallu mettre les bouchées doubles pour satisfaire au flux important des demandes de participation, lesquelles représentent pour cette édition près de 120 exposants ; d'où l'aménagement extra-muros de plusieurs chapiteaux, ce qui a permis de renforcer sensiblement les surfaces potentielles d'exposition. Dans ce contexte, le secteur agroalimentaire se taille la part du lion avec une représentation de 42 sociétés, dont 36 entreprises privées, suivi du secteur de la maroquinerie textile et du prêt-à-porter, présent à cette foire avec 22 exposants et celui de la chimie et de la pétrochimie, illustré par une vingtaine d'entreprises. Dans ce sérail de la production made in Algéria, aux dires de plusieurs opérateurs économiques, les entreprises présentes à cette foire souffrent, et ce, quelle que soit leur stature. Le doigt est pointé sur la concurrence déloyale imposée par un système de taxation jugé trop contraignant. Dans ce cadre, sont ciblées des contraintes fiscales et douanières imposées lors d'opérations d'achat de matières premières ou d'équipements de base, ce qui ne manque pas de se répercuter sur le coût du produit final. Les exposants souhaitent un allègement de ces charges, seule alternative aux producteurs locaux de se mettre au diapason de la concurrence étrangère.
