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M. Terzian. DG de Pétrostratégies
Pétrole « Les prix actuels du baril correspondent à 14 dollars des années 1970 »
Publié dans El Watan le 28 - 10 - 2004

Les mécanismes actuels de la hausse des prix du baril de pétrole brut « échappent totalement à l'OPEP » dans un marché mondial en partie livré « à l'amoralité des hedge funds (fonds spéculatifs) », a, selon l'APS, estimé mardi à Paris le directeur de la revue spécialisée Pétrostratégies.
Dans une conférence organisée par le Club de la presse arabe, le directeur de Pétrostratégies, Pierre Terzian, qui est également consultant international, a, selon la même source, lié la forte hausse des prix du baril de brut à « une brusque rupture du cycle offre-demande ». Il notera que l'évolution de la demande mondiale entre 1999 et 2002 a enregistré une progression moyenne de 0,66 million de barils par jour (mbj). Depuis 2003, « on assiste alors à une accélération phénoménale » de la demande, affichant une augmentation moyenne de 2,2 mbj. Selon lui, l'analyse de la situation du marché se traduit par une accélération de la demande, face à une décrue de l'offre du fait notamment de la saturation des capacités de production, qui est tirée par la Chine. Cette dernière, en très peu de temps (2002-2004), a « triplé ses besoins » de consommation énergétique, les Etats-Unis ont « multiplié par 5 » les leurs et l'Inde a « doublé ses importations ». Commentant les records à répétition de la hausse des prix, M. Terzian a souligné l'impact de l'inflation qui fait la différence entre prix réel et prix nominal. « En termes réels, les prix actuels correspondent à la situation (pouvoir d'achat et impact économique) du début des années 1970 (13 à 14 dollars le baril) », a-t-il estimé. Il déduit de ce fait que « ce sont les pays pauvres qui vont souffrir, les pays riches pouvant toujours compenser la hausse du pétrole par différentes opérations financières ou industrielles ». Dans la même veine, il a indiqué une chute du produit intérieur brut (PIB) annuel dans les pays de l'OPEP (550 millions d'habitants), passant, en termes réels, de 1566 dollars per capita en 2002 à 400 dollars en 2003. Selon lui, il s'agit « d'effondrement du pouvoir d'achat dans les pays de l'OPEP ». Par ailleurs, l'affolement du marché pétrolier est en grande partie dû à la saturation des capacités de production dans le monde, dont la situation en Irak où, depuis son occupation, « près de 200 millions de barils n'ont pas été produits », influant du coup sur le mécanisme des prix. Sous le même angle, il a insisté sur les capacités de production de 0,58 mbj non utilisées par l'OPEP. Il a toutefois ajouté que l'OPEP « produit déjà 2 mbj de plus que ses prévisions officielles », ce qui « réduit le risque de pénurie ». Ce risque de pénurie est, selon lui, très peu probable du fait que, par ailleurs, certains producteurs, dont l'Algérie, « ont augmenté leurs capacités de production » et « pourraient demander à l'OPEP une révision des quotas ». Selon lui, le problème est que l'OPEP a aujourd'hui totalement perdu ses outils de régulation du marché telle qu'elle pouvait encore le faire par exemple en 2002. Dans la sphère des facteurs générateurs de tension, il a insisté sur la part d'intervention des fonds spéculatifs (banques, agences, etc.) qui agissent sur le marché financier (à terme) d'une manière « amorale, souvent anarchique », avec pour seule éthique « le profit financier ». Pour M. Terzian, les hedge funds sont directement « responsables à un tiers dans les mécanismes de formation des prix » dont la hausse n'est pas explicable par les seuls fondamentaux du marché (offre, demande, stocks, taux de change d'intérêts). De son côté, le mensuel Pétrole et Gaz arabes rapporte, selon l'APS toujours, dans son numéro de novembre prochain que « les transactions dites spéculatives sur les marchés à terme auraient été responsables d'un accroissement allant, selon les périodes, de 4 à 11 dollars le baril depuis le printemps 2003 ».

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