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L'art harraga
Emigration clandestine. Thème d'inspiration
Publié dans El Watan le 31 - 05 - 2007

Depuis Harraga, le roman célinien de Boualem Sansal paru chez Gallimard en 2005, le sujet éponyme se pare de succès, nourrissant l'imaginaire de moult écrivains et autres artistes de tout acabit.
Hamid Skif, sur le même thème, a écrit un roman saisissant Géographie du danger qui a reçu en mars dernier le prix de l'Association des écrivains de langue française et a été traduit en allemand et en italien. Il déclarait dans ces mêmes colonnes : « Les écrivains sont des sentinelles, des vigiles (…). Il est donc tout à fait logique que Boualem Sansal et moi-même ayons eu pour souci de parler de ces amères réalités qui font que nos enfants tentent le tout pour le toutpour aborder les rivages de leurs rêves. Notre actualité est pleine de ces aventures désespérées qui se terminent parfois par la mort. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Là est la question. Il ne s´agit pas d'un effet de mode, mais d´une interpellation du réel, du désespoir qui mine notre jeunesse. J´aurais aimé écrire un autre roman mais le thème s´est imposé à moi et continuera à hanter d´autres auteurs. » (El Watan, Arts & Lettres, 25 janvier 2007). Certes, les œuvres liées au thème de l'émigration, clandestine ou pas, sont nombreuses. Kateb Yacine écrivait déjà en 1959, dans Le Cercle des représailles : « Le mal de mer/ Est sans remède / Un passager sur deux vous le dira. » On retiendra notamment Babor l'Australie de Fellag qui, en 1990, puisait dans le phénomène des « boat people » pour rire de notre bêtisier national que nous peinons à jeter à la mer. Mais force est de constater un regain d'intérêt pour le sujet et ce, au gré d'une conjoncture qui propulse nos clandos au devant de l'actualité pour en faire des héros modernes mais aussi des victimes de l'histoire. Dans le domaine cinématographique, le thème de l'émigration n'est évidemment pas nouveau. Depuis les années 1970, il s'est épanché sur des kilomètres de pellicules, surtout sous le prisme de la condition de l'immigration algérienne en France. Songeons par exemple à Ali au pays des mirages (Alg. 1978) de Ahmed Rachedi réalisé sur un scénario de Rachid Boudjedra. Récemment, il y a eu un film qui tournait autour des fantasmes de « el harba » (la fuite) chez les jeunes. Nous pensons à Roma wala n'touma (Rome plutôt que vous) de Tarik Teguia, primé au Festival de Thessalonique, en Grèce. Cependant, il n'y a pas eu encore de film, dans le circuit commercial s'entend, sur le sujet des « barques people ». Comprendre ce phénomène relativement nouveau qui consiste à émigrer dans des « botis », ces pateras au nom bizarre qui sonne un peu raï, déformation lexicale de « boat » ou de « bateau », donnant lieu à de véritables « boti-people » pour brûler les frontières maritimes (harraga signifiant brûleur). Et voilà qu'un jeune cinéaste tout à fait exceptionnel décide de consacrer justement un opus à ce mode migratoire. Un long métrage. Son nom est Samir Dellal. Il a l'âge de ces harraga, mais lui, il a le chic – pour ne pas dire le toupet – de faire le chemin inverse que ces morpions et faire par la même occasion un pied de nez au mythe de l'émigration, avec ses houris et ses sirènes. Samir est parti en France à l'âge de 14 ans avant de s'installer à Düsseldorf, en Allemagne. Après quinze ans d'exil, il rentre au bercail en 2002 avec un diplôme de cameraman dans la poche obtenu à Paris. Après avoir chômé pendant trois ans, il fonde, moyennant un prêt Ansej, une boîte de production : Dell Pictures par référence à Dellal, son patronyme. Il commence par des films publicitaires, des clips « alimentaires » pour Hakim Salhi, Cheb Abbès et autre Salim El Marseillais. Il fait une petite fiction rigolote intitulée Rezk ennass lennass avec la comédienne Bakhta. Il le propose à l'ENTV. Mais « l%2

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