Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à accordé, lors de la visite effectuée dans la wilaya la semaine écoulée, une enveloppe complémentaire de 15 milliards de dinars (1 500 milliards de centimes) pour le développement local. Cette dotation vient s'ajouter, faut-il le rappeler, aux 151 milliards de dinars (15 000 milliards de centimes) dégagés au profit de cette wilaya depuis 1999. Les citoyens s'interrogent sur l'usage qui en sera fait, estimant que la région a déjà bénéficié de sommes colossales sans qu'ils « n'en tirent profit ou perçoivent une quelconque amélioration dans leur vie quotidienne ». Ils citent à titre d'exemple l'évolution alarmante du chômage, les déchets qui envahissent les grands centres urbains, l'absence d'espaces verts, le mauvais état des routes et trottoirs et la prolifération du commerce informel. Lors d'un point de presse animé à l'occasion de la visite présidentielle, le ministre de l'Intérieur a expliqué que l'argent accordé ces dernières années, soit 151 milliards de dinars, a servi à la réalisation de 2 320 opérations entre 1999 et 2004 et 1 562 opérations entre 2005 et 2007. Ces programmes ont permis, d'après lui, la création de 192 500 emplois, dont 57 000 permanents et 135 500 temporaires, ce qui a permis, ajoute-t-il, de réduire le taux du chômage de 29,03% en 1999 à 13,47% à fin 2006. A ses dires, le secteur de l'Hydraulique s'est taillé la part du lion avec une série de projets dans le domaine de l'AEP et de l'irrigation, tels le réaménagement et l'extension du périmètre du moyen Cheliff, l'AEP du couloir Chlef –Ténès- El Guelta, la réalisation de la station d'épuration des eaux usées de la ville de Chlef et d'un barrage d'irrigation à Harchoun, l'AEP des trois communes du Dahra à partir du champ captant de la plaine du Cheliff, la rénovation du réseau d'AEP du chef-lieu de wilaya et la réalisation de 108 forages, de 357 km de réseaux AEP et 197 km de réseaux d'assainissement. A propos de la nouvelle dotation budgétaire, Zerhouni a fait savoir que celle-ci sera utilisée pour la « résorption des points noirs » dans certains secteurs stratégiques, comme l'habitat, l'hydraulique, l'énergie, les travaux publics, les forêts, l'éducation, l'enseignement supérieur et la santé.
