En l'espace de moins d'une année, la banque française Société Générale, à travers une seule de ses deux agences de Annaba, a dépassé le cap des 2000 clients. La troisième agence qu'elle a récemment ouverte dans la même wilaya démontre tout l'intérêt qu'apportent les gestionnaires de Société Générale siège au saut créatif que ses représentations en Algérie ont su impulser. Et si à Alger, elles sont une vingtaine d'agences à damer le pion aux autres institutions financières algériennes et étrangères, à Annaba, elles sont trois seulement à faire dans la haute voltige de la pratique bancaire. Société Générale est, avec l'apport d'une multitude de gros bonnets de l'économie locale, contrainte de compter en milliards de dinars son chiffre d'affaires. Après avoir étudié les opportunités d'affaires dans chaque région de cette grande Algérie, Philippe Naudet, le directeur commercial du réseau Algérie, a décidé d'atteindre les 100 agences à ouvrir à l'horizon 2009. II n'en est pas encore à dire qu'il est en passe de devenir la banque étrangère number one au pays de l'ouverture économique. Lors de la conférence de presse qu'il a animée à Annaba à l'occasion de l'ouverture de sa troisième agence, ses propos attestent qu'il s'est fixé d'atteindre cet objectif. Les opérations de marketing qu'il a annoncées à destination du grand public pour la gestion bancaire des salaires, des candidats aux crédits immobiliers et aux étudiants à la recherche d'un financement de leurs études à l'étranger consolident cette ambition. II faut dire que Naudet paraît avoir érigé en doctrine le principe de « se déplacer dans le groupe de tête des institutions financières en Algérie ». Les promoteurs des projets touristiques sont un avant-goût de ce qu'il envisage de réaliser. Acquérir le maximum d'actions au capital du Crédit Populaire d'Algérie et financer les gros projets de réalisation de complexes hôteliers en Algérie est son credo pour conforter son leadership sur les banques étrangères implantées en Algérie. Ce n'est pas tout. Dans le développement des activités et de sa présence en Algérie, Société Générale n'entend pas limiter son intervention au seul secteur bancaire. Elle se place déjà dans la vie culturelle et sportive des Algériens. En ce qui concerne le premier aspect, elle n'a pas hésité à répondre favorablement aux sollicitations financières dans le cadre du sponsoring d'évènements d'importance. Elle l'a fait aussi pour le second aspect. Outre le fait qu'elle s'est installée au fauteuil de sponsor major du club sportif du Widad de Boufarik qui en avait grandement besoin, Société Générale finance la pratique du rugby en Algérie. Elle aurait contribué à la création d'une fédération algérienne de rugby et d'une association algérienne de rugby.
