Cette banque privée compte 200 000 clients dont 100 grandes entreprises. La Société Générale Algérie (SGA) élargit, petit à petit, son réseau et développe ses activités de banque de détail. C'est du moins ce qui ressort de la conférence de presse organisée, hier, à l'hôtel Hilton par les responsables de la banque algérienne, filiale du groupe français Société Générale. Alors que leur nombre ne dépassait pas 8 agences à fin 2004, la banque affiche aujourd'hui 53, dont une dédiée à la grande entreprise, présente dans 13 wilayas, devant d'année en année, un peu plus proche de ses clients. “Une quinzaine d'agences sont en attente d'agrément”, a annoncé le président du directoire M. Gérald Lacaze. L'objectif est d'atteindre 80 agences à fin 2009 et 100 agences à fin 2010. La bonne santé de SGA s'affiche aussi au travers de deux autres indicateurs de 416 personnes en 2004, l'effectif de la banque a triplé avec 1200 personnes à novembre 2008. Au-delà du réseau, la Société Générale Algérie ce sont aussi 200 000 clients (183 000 particuliers,8 000 professionnels et TPE, 8 000 PME et 100 grandes entreprises). Le total d'engagement est estimé à 130 milliards de dinars. M. Gérald Lacaze, précise que la clientèle, “particuliers” ne constitue que 20% des engagements, essentiellement des crédits non affectés, en d'autres termes “des crédits pour répondre aux besoins de la vie, comme les frais d'études, de mariage, l'aménagement de la maison…” “Ce n'est pas du crédit à la consommation mis en place chez le marchand de meubles, ou chez un concessionnaire”, a tenu à souligner le président du directoire de SGA, précisant que le crédit voiture représente moins de 2% de l'emploi des ressources. 80% des engagements, soit 110 milliards de dinars sont essentiellement alloués aux entreprises et aux professionnels (artisans, commerçants et profession libérale…). Parmi les 110 milliards de dinars d'engagements, plus de 25 milliards de dinars sont des crédits à moyen et long terme. “Cette année, nous avons passé plus de 700 dossiers pour les clients PME”, a affirmé M. Gérald Lacaze, annonçant la création d'une agence dédiée aux grandes entreprises algériennes, à Dély-Ibrahim (Alger). Le président du directoire Société Générale Algérie regrette “la difficulté de pouvoir travailler avec les entreprises publiques”, précisant que “Société Générale Algérie, est une banque algérienne”. Malgré l'abrogation de la mesure faisant obligation aux entreprises publiques de déposer leur avoir que dans les banques publiques, sur le terrain la situation n'a, semble-t-il, pas changé. C'est une des contraintes d'ailleurs relevées par la plupart des banques privées de la place, qui limitent l'expansion des banques privées. Même le marché interbancaire n'est quasiment animé que par les banques privées, alors que les surliquidités sont logées dans les banques publiques. D'où les difficultés, pour les banques privées ne disposant que de ressources courtes, d'intervenir d'une manière plus volontariste dans le marché immobilier qui nécessite des engagements à long terme, sur 15 à 20 ans. Pour autant, Société Générale souhaite renforcer sa capacité d'intervention. Elle a introduit auprès de la Banque d'Algérie une demande d'augmentation de capital de 3 milliards de dinars. SGA a aussi demandé à la Banque centrale de l'autoriser à ouvrir un bureau de représentation à Marseille, au sein de l'agence Société Générale France, dédiée à la communauté algérienne. En matière de produit et service, le directeur commercial, M. Rédha Tekaïa, annonce la mise en service du centre d'appels de Société Générale au profit de la clientèle. SG@net, la banque sur Internet, permettant au client de consulter son compte, est déjà opérationnel. “Un client sur cinq se connecte”, a indiqué M. Rédha Tekaïa. Meziane Rabhi
