En 2000, année de son ouverture, la cité universitaire Lalla Fatma n'Soumer pour filles était aux confins de la commune d'El Khroub. Construite avant la nouvelle ville Ali Mendjeli, la cité donnait l'impression d'être « implantée » au cœur du désert. « A l'époque, les dernières habitations rencontrées sur le chemin de la cité se dressaient au lieudit les Quatre chemins, soit à plusieurs kilomètres de la ville de Constantine », expliquera Adlène Kouhil, activant au service culturel et sportif du campus, et de poursuivre : « Le sentiment d'éloignement et d'isolement qui a pesé sur les résidentes, nous a contraints à trouver un moyen pour créer une animation dans la cité. » C'est à l'instigation d'un ancien responsable de l'ex-Centre des œuvres universitaires et scolaires (COUS), devenu plus tard la direction des œuvres universitaires (DOU), qu'une première initiative a été lancée pour faire entendre l'adhan de la rupture du jeûne durant le mois de Ramadhan. Une idée qui en fera jaillir d'autres ; les colonnes de sonorisation installées dans les pavillons et le restaurant de la cité serviront plus tard pour des annonces familiales, avant d'être exploitées pour la diffusion de la musique. « Nous avons même lancé des concours pour la sélection des animatrices avec la collaboration des professionnels de la radio régionale de Constantine », affirme Adlène Kouhil. Véritable mordu de l'audiovisuel, ce dernier caresse un rêve radiophonique qu'il compte matérialiser un jour. « Il y a trois ans, nous avons pensé à la création de notre propre radio à la cité universitaire, laquelle émettra à une fréquence FM, mais nous attendons toujours une autorisation spéciale du ministère de l'Intérieur », ajoutera-t-il. L'animation qui règne à la cité Lalla Fatma n'Soumer, avec des moyens simples, semble donner des idées aux services culturels des autres campus. De quoi inciter les étudiantes à mieux gérer le temps, l'espace et les moyens offerts pour briser la monotonie du train de vie quotidien.
