Dans l'affaire NARBR-ABS, Bou Saâda conteste la décision de la LNF qui a eu pour conséquence directe la relégation de l'ABS et la violence dans la ville. Les quartiers de la paisible ville de Bou Saâda connaissent toujours la même violence, comme au premier jour, samedi dernier, de l'annonce de la décision de la Ligue nationale de football de sanctionner la formation locale en lui faisant perdre son dernier match face à l'équipe de Réghaïa et par ricochet la condamnant à la relégation en division inférieure. Cette décision est mal digérée par les supporters qui ont investi les rues et les quartiers de la ville qui se trouve dès lors confrontée à des affrontements qui ont nécessité l'intervention énergique du serviced'ordre. Aux marches interminables durant la journée s'en sont suivis des artères barricadées, des jets de projectiles, des bombes lacrymogènes, des vitrines saccagées, plusieurs blessés et 24 interpellés. Durant toute la nuit de lundi à mardi, la violence n'a pas eu de répit alors que les affrontements entre service d'ordre et jeunes protestataires ne sont pas encore arrêtés. Les 24 jeunes interpellés ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Bou Saâda pour être entendus ensuite par le magistrat instructeur qui a placé 13 personnes sous mandat de dépôt et convoqué les 11 autres à une citation directe pour destruction de biens d'autrui, atteinte à corps constitué, incendies volontaires et atteinte à l'ordre public. Dans la journée d'hier, les forces de sécurité étaient encore présentes en masse et les groupes anti-émeute contrecarrent un public chauffé à blanc.
