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Le réalisateur à risque ressuscité
Hommage au cinéaste Gillo Pontecorvo
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2007

Des faits, dont personne ne soupçonnait l'existence, ont été présentés à la clôture de la semaine du cinéma italien. Maria Pontecorvo évoquera avec nostalgie le film auquel elle a participé.
Celui qui s'est essayé un temps au journalisme, avant qu'il ne découvre Paisa de Roberto Rossellini qui l'influencera, étonnera toujours son monde. Ameziane Ferhani aura ce mot juste : Pontecorvo est ce « réalisateur à risque. » Les Mémoires sur lesquels il s'appuiera sont ceux que Saâdi a écrits en prison, avant qu'il ne le rencontre en 1963. Germaine Tillion qui a approché la nièce de De Gaulle qu'elle a rencontrée dans un camp de concentration, saura venir en aide au reponsable des commandos de choc de la ZAA, lui qui fut condamné à trois reprises. Saâdi assure qu'aucun acteur français n'a pris part au film et que le seul acteur qui y a participé était un belge qui a joué le rôle de Massu et celui d'un curé à Marseille dans un autre film. Il saura troquer sa soutane contre le treillis. Pontecorvo, à la demande de Solinas son collaborateur attitré, a voulu que Saâdi joue son propre rôle. Celui-ci accepta en souhaitant que les lieux de la bataille soient « respectés ». Pas moins de 5 millions de dollars ont été mobilisés pour réaliser ce film, produit en partie par la société privée Casbah films. Le choix du rôle de Ali La Pointe, ce héros dont Saâdi garde toujours la mitraillette, s'est fait au hasard puisque l'acteur a été déniché dans un marché à Boufarik. Des globe-trotters des pays scandinaves, de passage à Alger, furent aussi engagés. Toujours sous les coups des souvenirs, les algérois en voyant les « paras » ont cru que les français étaient de retour. Entamé en juillet 1965, le tournage a coïncidé avec le coup d'Etat de Boumediène dont l'épouse, Anissa, était parmi les présents à l'hommage. Présent à la cérémonie, Mora, monteur du film, qui s'enorgueillit toujours d'avoir fait à ce jour 180 films, a commencé son métier avec ce prédécesseur du néoréalisme. « Cela m'a permis, soutient-il, d'avoir des relations privilégiées et de prendre mon envol. » Pour Mora, le réalisateur était d'une grande érudition. Il était scrupuleux et doutait toujours du travail fait par ses collaborateurs. Mais il ne s'en lassait jamais. Des prises de bec ont ponctué le travail, comme celle où Saadi a été obligé de refaire une prise. A bout de souffle, Saadi, en haïk, protestera avant de se ranger de l'avis de Pontecorvo. Aucune archive ne fut utilisée dans le film dont les scènes ont été réalisées dans les rues d'Alger et dans la vieille Citadelle d'Alger. L'autre scène qui a fait débat est celle où les bombes ont explosé. La réplique du réalisateur est toute retrouvée : « on doit faire le contre-pied du cinéma français qui présente l'Allemand dans le rôle du méchant. La famille est retournée sur les pas de Pontecorvo. » « Je suis revenu à la Casbah avec mon père en 1992, sans que l'on ait une garde rapprochée », soutient Mario, le fils du réalisateur. « On y est retourné cette semaine. On a découvert des choses que l'on ne croyait pas retrouver. Le nom de mon père est resté à jamais et nous a toujours servi », rappelle-t-il. Saadi Yacef, bon pied bon œil, ne se gênera guère pour tirer sur la la Télévision algérienne. Des scènes du film où Ali La Pointe parle des lieux malfamés de la Casbah furent, relève-t-il, censurés. La censure française, de son côté, n'accordera un visa d'exploitation au film couronné du Lion d'Or au festival de Venise en 1966 qu'en 1971. Spielberg a été contacté pour mettre en scène la vie d'une juive, amie de l'Algérie, indique Saâdi. Un livre sur la guérilla urbaine est en chantier.

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