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Betonex, entreprise de bâtiment privée
Des performances malgré les contraintes
Publié dans El Watan le 09 - 07 - 2007

Sise dans la zone industrielle d'Akbou, dans la wilaya de Béjaïa, la Sarl Betonex, dont la création remonte à novembre 2001, est une entreprise privée de bâtiment qui emploie 105 personnes, tous personnels confondus.
Malgré les contraintes et les difficultés auxquelles elle continue à faire face, elle a réussi à s'adapter progressivement aux exigences du marché.Lancée par M. Mohand Benseba, cette petite fabrique familiale qui moulait avec une seule presse, de manière presque artisanale, des parpaings et des hourdis a mué lentement pour se transformer en entreprise performante qui répond aux exigences de son temps. Outre son expérience dans le domaine et la modernité de ses équipements, son avantage par rapport à la concurrence réside dans la sablière qu'elle possède. La Sarl Betonex est implantée sur une surface de 13 191 m2 et possède deux centrales à béton. Si la première est d'une capacité de 100 m3/jour de béton frais, la seconde produit 150 m3/jour de béton frais dévolus exclusivement pour les agglomérés. Ces agglomérés sont les parpaings, les hourdis, les bordures de trottoir et les pavés autobloquants. Sur le même site, on retrouve le bâtiment administratif, un malaxeur d'une capacité de 100 m3, une trémie de réception des agrégats, un tunnel tapis-transporteur, un silo-ciment et divers hangars et aires de stockage. Son parc roulant comprend 10 camions malaxeurs, 4 pompes à béton, 1 presse fixe, 5 tracteurs routiers munis de leurs semi-remorques, ainsi que divers chariots élévateurs et autres chargeurs. La programmation se faisant sur micro, l'usine est entièrement automatique. Son chiffre d'affaires en 2006 est de 400 millions de dinars. Selon M. Karim Benseba, le cogérant de l'entreprise, la demande aujourd'hui est très forte vu les différends programmes de logements lancés dans le pays, la réalisation de l'autoroute Est-Ouest et tous les chantiers qui sont lancés çà et là. « De plus en plus de particuliers nous font appel pour le bétonnage de leurs dalles », dit-il. Le BPE, le béton prêt à l'emploi, est une solution aussi bien pour les entreprises du bâtiment que pour les particuliers. La saga a commencé dans les années 70 lorsque la famille Benseba acquiert une première presse semi-automatique pour fabriquer parpaings et ourdis. En 1988, elle acquiert une deuxième presse tout en gérant une sablière sur les rives de la Soummam. L'avantage sur la concurrence est que la matière première est puisée directement du lit de l'oued tout proche, ce qui influe positivement sur le coût de revient des produits proposés à la vente. L'entreprise poursuit son développement malgré les crises de ciment récurrentes qui freinent l'essor du secteur du bâtiment en entier. Pour tous ceux activant dans ce secteur névralgique, la demande est pharaonique mais toute la difficulté consiste à s'alimenter en gravier, sable et ciment. Lors de l'achat de la deuxième presse, l'entreprise a eu la bonne idée de s'équiper d'une cocotte à ciment : la tension sur le ciment en sac perdure alors qu'en vrac il est disponible. En 1994, l'entreprise rénove et renouvelle entièrement le matériel de la sablière. Près de deux millions d'euros ont été investis dans des équipements de technologie de pointe, dont une centrale à béton et une unité de fabrication de produits agglomérés. C'est en fait une unité de production complète de produits agglomérés entièrement automatique que la famille Benseba achète en France. Outre le BPE, l'usine fabrique des bordures de trottoir, des pavés autobloquants ainsi que des produits plus traditionnels comme le hourdi et le parpaing. Depuis que l'usine est entrée en production en novembre 2001, ses dirigeants s'emploient à répondre aux besoins sans cesse croissants d'une clientèle dont la demande se diversifie chaque jour davantage. Betonex emploie aujourd'hui une centaine de personnes qui ont toutes à cœur de présenter un produit irréprochable. « Par exemple, pour le BPE, on travaille avec des laboratoires d'analyses agréés par l'Etat et pour assurer la qualité de ce béton qui est fabriqué selon des normes mondiales, on ajoute des adjuvants dans sa formulation : des retardataires de prise pendant les périodes de chaleur et des plastifiants pour améliorer les résultats », nous explique le responsable de l'entreprise. Et d'ajouter : « Les mêmes exigences de qualité sont appliquées pour les produits agglomérés qui font l'objet d'un programme de mise au point géré par ordinateur sous la surveillance continue de nos équipes de production et de leurs responsables. »
Investissement lourd
A l'époque où il essayait de faire un montage financier pour Betonex, Karim Benseba a eu quelques difficultés à trouver des banquiers qui croient en son idée. Ce n'est pas en effet tous les jours que ces banquiers voient débarquer dans leurs bureaux des gens qui veulent investir deux millions d'euros dans du parpaing. Alors, certains lui ont gentiment conseillé d'investir plutôt dans l'agroalimentaire et les opérations à court terme. « La grande difficulté pour un investisseur réside dans le fait d'investir en euros pour vendre en dinars. Quand on n'a pas de marge bénéficiaire conséquente, il est difficile d'amortir son investissement », explique Karim Benseba. Le parcours des investisseurs comme lui ressemble à celui du combattant. « Sonelgaz nous fournit une énergie de piètre qualité. Les chutes de tension et les coupures de courant nous causent des dégâts considérables. Quand on grille un simple convertisseur, il faut le remplacer en déboursant des milliers d'euros », dit-il avec dépit. Les entreprises de la région croulent sous le poids des problèmes : la route est perpétuellement encombrée, les accès à la zone industrielle sont limités, le carrefour de Taharacht est une vraie catastrophe et le chemin de fer est dans le même état qu'au siècle dernier. A cela il faut ajouter une main-d'œuvre insuffisamment qualifiée. « La main-d'œuvre qui nous arrive via la formation professionnelle est loin d'être qualifiée. Nous devons former nous-mêmes, sur le tas, notre main-d'œuvre qualifiée. Mais d'un autre côté, il est vrai que l'on ne peut pas demander aux gens de faire beaucoup d'efforts avec le pouvoir d'achat actuel. Même si je suis personnellement bien entouré, je suis sensible aux problèmes des travailleurs », tient-il à préciser. Ces grands retards en matière d'infrastructures font que les entrepreneurs dépensent toute leur énergie à gérer de faux problèmes qui auraient dû être résolus il y a longtemps. Le dynamisme du secteur du bâtiment est cependant menacé par l'épée de Damoclès qui est suspendue sur les sablières : elles doivent fermer à la fin du mois d'août prochain. « L'arrêt des sablières sera un très grand problème. Qui va nous assurer la quantité et la qualité des agrégats dont nous avons besoin ? », s'inquiète M. Benseba. C'est en effet toute la dynamique de développement de la région qui est menacée au moment où de grands chantiers sont lancés.


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