Dans un communiqué adressé à la presse, la ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH), bureau de Saida, a dénoncé « le licenciement abusif de 6 travailleurs de l'annexe du CFPA de Sidi Ahmed, Daïra de Aïn Hadjar. » Ces salariés, âgés de 25 à 35 ans, dont certains sont chefs de famille, n'arrivent toujours pas à comprendre la décision de leur licenciement. Après plusieurs tentatives de réintégrer leurs postes, en vain, ils ont entamé une grève de la faim illimitée et ce, depuis le 17 juillet, à sidi Ahmed, le 18 à Ain El Hadjar, pour faire entendre leur voix. Recrutés en janvier 2005 dans le cadre du filet social (3 000 DA par mois), il recevront des promesses pour être titularisés, dès l'ouverture des postes, en tant que surveillants de nuit au CFPA, encore en chantier. « La battisse n'était pas électrifiée, nous passions des nuits glaciales et voila notre récompense », confie un gréviste, devant la Daïra. Selon les documents en notre possession, « le directeur de la Formation Professionnelle qui a reçu, par fax, l'avis de licenciement des 6 travailleurs, a répondu, en date du 1/7/ 2007, au chef de Daïra en précisant : « les 6 travailleurs que vous avez décidé de licencier se sont comportés de façon exemplaire et ne se sont jamais absentés depuis leur embauche, en 2005. » De son côté, la ligue des droits de l'homme, par la voix de son président, déplore : « trois des 6 grévistes, diabétiques, ont été hospitalisés. La protection civile, contactée à 11h 30, n'a daigné réagir qu'à 19h 30, soit 8 heures après. » « Ces grévistes, ajoute le communiqué, sont victimes du mépris et de l'arrogance de certains responsables censés être à l'écoute des citoyens. »
