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ANNABA. Festival de la musique andalouse
Des artistes brillent par leur absence
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2004

Depuis le début du Ramadhan, se déroule au théâtre Azzedine Medjoubi de Annaba le Festival national de la musique andalouse. Quelques minutes après le f'tour, dans l'attente du public, les musiciens des régions d'Algérie se donnent rendez-vous sur les planches.
Un rendez-vous auquel n'ont pas été conviés de grands noms de la musique andalouse locale. Les cheikhs Abdelhamid Benkhamniar et Mohamed Bouhara, les deux doyens véritablement représentatifs de la ville, figurent dans la liste de la vingtaine d'artistes connus ici et ailleurs, oubliés par les membres du comité d'organisation du Festival national de la musique andalouse et celui régional du malouf. Dans une longue lettre adressée au wali, ils ont dénoncé cette situation en précisant : « Les troupes qui participent sont classées par catégories et perçoivent des cachets de participation. Elles sont réparties par catégories. Les cachets alloués aux orchestres sont distribués par catégorie de chanteurs on ne sait sur quel critère de compétence ou d'ancienneté. En réduisant le nombre de troupes participantes, l'objectil des organisateurs est d'augmenter le montant des cachets. Ce qui arrange certains participants qui sont juge et partie. Il est parfaitement clair que la « majorité des troupes et orchestres de la ville a été éliminée de la course avec la complicité de certains administrateurs de la direction de tutelle. Tout s'est fait en cachette en ce sens qu'aucune information n'a circulé sur la manifestation jusqu'au jour J. » Loin de ces grincements de dents et de ces réactions des musiciens annabis qui avaient de tout temps participé à l'animation culturelle de la wilaya, les festivaliers essayent de s'imposer. Sous les lumières des projecteurs, chacun, homme ou femme, renoue avec son instrument. Un dialogue passionné et complice. De mercredi à vendredi, jusque tard dans la soirée, Ie langage gestuel aux accents multiples s'ajoute aux sons des divers instruments d'un art musical qui chemine par les sentiers secrets de l'âme de notre grande Algérie. Après la tempête des accords qui se cherchent pêle-mêIe pour mieux s'harmoniser, Ie temps est au regard très respectueux accordé par les membres de l'orchestre à l'assistance très attentive composée de spectateurs des deux sexes. Dans un décor couleur pourpre donnant à l'ambiance un véritable air des Mille et Une Nuits, l'on n'entend plus que... Ie silence. Celui annonciateur du grand déferlement musical qui arrive quelques minutes après suivi par Ie regard des spectateurs fixe et magnétisé, comme suspendu dans l'espace. On a l'impression d'assister à un arrêt sur image, comme si les acteurs ordonnaient à tous les spectateurs de se taire, d'accorder leur attention, d'écouter et de se laisser envoûter par cette musique qui, traversant les âges et les civilisations, nous vient de très loin. Elle est là, sous ce chapiteau en dur qu'est Ie théâtre Azzedine Medjoubi avec ses titres de noblesse, la grève de ses travailleurs et comédiens qui dure toujours depuis le premier jour du Ramadhan. Elle arrive, précédée des couleurs de nos régions frontalières de l'Est, Sud et de l'Ouest, celle blanche d'Alger, de Tlemcen l'orgueilleuse, de Constantine Ia puritaine et d'Oran l'ensorceleuse. La plupart des régions du pays y sont représentées par leurs grands dignitaires de la musique et de la chanson andalouses. Sauf Annaba qui nous revient avec, dans le lot, de petits noms d'accrocheurs de fils de guitares et faiseurs de tonalités musicales saugrenues. Heureusement que ces miasmes musicaux sont noyés dans la grande chambrée de musiciens qui se surpassent de luth en violon, de banjo en lyre, de guitare en cithare et de déferlements de vagues parfois calmes et majestueuses parfois tumultueuses et capricieuses pour créer une musicalité faite d'expressions subtiles admirablement bien maîtrisées. Il manquait les cheikhs Refes Abdelwaheb, Lakhdar Rachedi, Azzedine Bechna, Ahi Benani et beaucoup d'autres pour donner un plus à ces troupes. Aux côtés de quelques anciens, des jeunes ont tenté de porter haut leur talent. Durant tout le Ramadhan, ils offrent au public la musique andalouse qui a toujours accompagné l'histoire de notre pays. A Annaba, au théâtre Azzedine Medjoubi, les musiciens et les chorales en ont ouvert les portes aux spectateurs de plus en plus nombreux. Ces derniers y ont pénétré sans a priori et sans crainte, en se laissant simplement guider et transporter les yeux fermés.

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