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La Somalie condamnée au chaos ?
Les autorités de transition peinent à instaurer la paix La Somalie condamnée
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2007

Après plus de 16 ans de guerre civile qui a fait 300 000 morts et près de 450 000 réfugiés, la Somalie peine à recouvrer la paix. La défaite des milices des Tribunaux islamiques fin 2006-début 2007, infligée par les troupes éthiopiennes et les forces progouvernementales somaliennes, n'a pas débouché sur la stabilité.
Au point que le Gouvernement fédéral transitoire (GFT) n'arrive pas à assurer la sécurité de la « conférence de réconciliation » qu'il tente d'organiser depuis la mi-juillet. Selon le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), le nombre des Somaliens durablement déplacés à l'intérieur de leur pays devrait passer de 500 000 à 528 000 d'ici la fin 2008. Le nombre de réfugiés qui se sont rendus dans les pays voisins en Afrique de l'Est ou bien qui ont franchi la mer Rouge au Yémen, depuis début 2006, devrait atteindre 78 000 d'ici la fin 2008. La capitale Mogadicio est le théâtre d'attaques quasi quotidiennes. Attaques ciblant principalement des forces de sécurité ou des soldats éthiopiens, mais dont les victimes sont en majorité des civils. La conférence que tente d'organiser le GFT a tenu certaines séances interrompues par des tirs de mortiers, mais son échec semble d'ores et déjà se profiler. Roland Marchal, chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (CERI, France), explique à El Watan que « la communauté internationale et les Somaliens eux-mêmes organisent des conférences sans jamais faire l'analyse préalable de l'échec plus ou moins grand des précédentes ». Et une des leçons de la dizaine de conférences reste la crédibilité de la représentation des protagonistes du conflit. « Les fameux leaders claniques qui sont réunis à Mogadiscio, depuis le 15 juillet, n'ont pas été sélectionnés par leur lignage, sous-clan ou clan, mais ont été personnellement identifiés par un comité de médiation nommé par le GFT. Comment penser aborder tous les vrais problèmes dans de telles conditions ? », indique le chercheur du CERI. « La conférence devrait finir par garantir un accord politique qui prévoit des institutions de transition, un processus de désarmement volontaire de toutes les factions et la résolution du conflit autour du contrôle du commerce dans le sud de la Somalie », rappelle Daniela Kroslak, directrice des recherches africaines à l'International crisis group (ICG), contactée à partir de Nairobi (Kenya).
Contre-attaque de l'opposition
Elle estime également que l'absence des représentants de l'opposition – basés notamment en érythrée – hypothèque le succès de la conférence. D'ailleurs, en septembre 2007, une autre conférence devrait être organisée dans la capitale érythréenne, Asmara, par l'opposition, représentée par des dirigeants des Tribunaux islamiques – dont le numéro 2 Cheikh Sharif Cheikh Ahmed — ralliés par l'ancien président du Parlement, Sharif Hassan Sheikh Aden, l'ancien vice-Premier ministre somalien et ex-seigneur de la guerre, Hussein Aidid et 42 parlementaires opposés au GFT. « La conférence prévue à Asmara ne sera pas une conférence de réconciliation mais une tentative d'organiser politiquement ce qui reste des Tribunaux islamiques avec une frange de l'opposition au GFT et peut-être quelques représentants de l'opposition armée en Somalie. Je ne suis pas sûr qu'une telle alliance ait d'autre fonction que de consolider l'opposition à l'intervention éthiopienne et au GFT. Elle ne peut fournir, seule, le cadre d'une solution acceptable par tous », estime Roland Marchal. Car, derrière, joue l'éternelle hostilité entre l'Ethiopie et l'érythrée. Celle-ci, qui entretient des relations tendues avec l'Ethiopie depuis qu'une guerre frontalière a opposé de 1998 à 2000, les deux pays voisins, a apporté son soutien aux Tribunaux islamiques. Asmara est hostile à toute présence militaire étrangère en Somalie, y compris la force de paix de l'Union africaine (Amisom) qui a commencé à se déployer début 2007 à Mogadiscio. « Ces deux pays jouent des rôles clés dans l'alimentation du conflit en Somalie. Afin de sécuriser une paix durable en Somalie, les dynamiques régionales du conflit doivent être sérieusement prises en compte », estime Daniela Kroslak de l'ICG. Le chercheur Roland Marchal pointe, pour sa part, un autre niveau d'ingérence. L'Ethiopie, selon lui, « essaie de monter les Américains contre l'érythrée, en présentant Asmara comme l'appui principal des Tribunaux islamistes dans le but de gagner une autre guerre – « froide » celle-là –, celle de la frontière entre l'érythrée et l'Ethiopie ». Et au chercheur de se demander : « Les Américains ont-ils pour seule vocation dans la Corne de l'Afrique d'être manipulés par les uns ou les autres ? » Avançant l'argument de liens entre les Tribunaux islamiques et Al Qaïda, les Américains ont, en 2006, prêté main forte aux seigneurs de la guerre somaliens. « L'intervention éthiopienne secondée par des forces spéciales américaines est très certainement contre-productive et ne fait que créer l'ennemi qu'elle était supposée détruire », assène Roland Marchal.


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